vendredi, mars 29

Fin des audiences sur l’extradition de Meng Wanzhou

Une juge canadienne a annoncé le 23 janvier, après quatre jours d’audience devant un tribunal à Vancouver, qu’elle mettait en délibéré sa décision de poursuivre ou non la procédure d’extradition vers les Etats-Unis de Meng Wanzhou, directrice financière du géant des télécoms Huawei.

« Je réserve mon jugement sur cette question« , a déclaré la juge de la Cour suprême de Colombie-Britannique Heather Holmes. Cette dernière n’a pas fixé de date pour une décision.

La directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, est accusée de fraude bancaire par les Etats-Unis, qui veulent son extradition du Canada. Washington accuse également cette dernière d’avoir menti à la banque HSBC sur la relation entre Huawei et Skycom, une filiale vendant des équipements de télécoms à l’Iran. Cela aurait exposé la banque à une possible violation des sanctions américaines contre Téhéran. La fille du fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, a tou

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La décision de la juge Holmes sur cette question déterminera la suite de la procédure. Si la elle estime que la double incrimination n’est pas remplie, Meng Wanzhou pourra être rapidement libérée.

Dans le cas contraire, la procédure suivra son cours et de nouvelles audiences sont prévues en avril, juin et septembre 2020, ainsi que de possibles appels. Ces audiences devraient porter sur les conditions de son arrestation à l’aéroport de Vancouver, jugée illégale par ses avocats.

Cette arrestation le 1er décembre 2018 avait provoqué une crise diplomatique sans précédent entre le Canada et la Chine. Le 10 décembre 2018, deux canadiens, l’ex-diplomate Michael Kovrig et l’homme d’affaires Michael Spavor, avaient été arrêtés par la Chine et accusés d’espionnage.

Pendant cette semaine d’audiences, le procureur a plaidé la fraude bancaire pour justifier une éventuelle extradition de Meng Wanzhou, et pour contrer les arguments de la défense, qui estime que les éléments essentiels de la fraude ne peuvent être établis.

Les avocats de Meng Wanzhou ont fait valoir que les faits qui lui sont reprochés aux Etats-Unis n’ont pas d’équivalent au Canada. D’après eux, il est demandé au Canada – qui n’avait pas pris les mêmes sanctions contre l’Iran à l’époque des faits – d’appliquer de fait ces sanctions.

Pour le ministère public, les sanctions fournissent simplement le contexte « pour mieux comprendre pourquoi les intérêts économiques de HSBC étaient exposés à un risque ».

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