jeudi, mars 28

Fondation du Parti Communiste Chinois

Le premier congrès fondateur du PCC a eu lieu dans le plus grand secret, le 23 juillet 1921 au sein de la concession française de Shanghai chez Li Hanjun, un sympathisant de la première heure.

Au départ, treize délégués venus de six provinces et municipalités étaient présents. Ces derniers représentaient globalement 57 adhérents pour l’ensemble de la Chine.  Les deux principaux acteurs de cet événement sont Chen Duxiu, principal porte-parole du Mouvement du 4-Mai ; et Li Dazhao, marxiste et bibliothécaire à l’Université de Pékin, dont l’un de ses adjoints de l’époque est Mao Zedong.

Ce dernier faisait d’ailleurs partie des 13 membres fondateurs du PCC, en tant que chef de la province du Hunan. Toutefois, Mao Zedong n’a pas pris part aux débats, face aux autres participants impliqués depuis plus longtemps que lui dans la cause révolutionnaire, et notamment lors du Mouvement du 4-Mai 1919.

Drapeau du Parti Communiste Chinois

Située dans une concession française, la police française a interrompu ce congrès fondateur, obligeant ses participants à terminer leur réunion à bord d’un bateau naviguant sur le lac Nan en plein centre de la ville de Jiaxing, dans la province du Zhejiang.

Par la suite, le 1er bureau central du Parti s’y est tenu le 31 juillet 1921, pour nommer Chen Duxiu, secrétaire général et Zhang Guotao, directeur de l’Organisation. Au cours de ces premiers années, le PCC est soutenu par l’Internationale communiste et est allié avec le Kuomintang de Sun Yat-sen.

À la mort de Sun Yat-Sen en 1925, Tchang Kaï-chek devient le nouveau chef du Kuomintang. Ce dernier tente coûte que coûte d’asseoir son pouvoir au sein de son parti, et dans toute la Chine. Il décide alors de se retourner contre son allié communiste, pour entamer plusieurs manœuvres militaires contre l’ascension du PCC dans l’intérieur de la Chine.

Débute alors la guerre civile, dont la lutte devient très difficile pour les communistes à partir de 1928, lorsque le Kuomintang prend le pouvoir en Chine. Durant plusieurs années, les communistes mènent des actions de guérilla, réussissant à établir la République soviétique chinoise à partir de 1931.

Soutenu par Moscou, la République soviétique chinoise est présidée par Mao Zedong de 1931 à 1937. Cette république, parfois confondue avec le Soviet du Jiangxi et désignée du nom de République soviétique chinoise du Jiangxi, est la plus importante de toute la Chine.

En 1934, les troupes de Tchang Kaï-chek gagnent du terrain et poussent  les communistes à s’enfuir. Ces derniers commencent alors une longue retraite appelée la «Longue Marche», au cours de laquelle Mao Zedong apparaît comme chef incontesté.

La guerre sino-japonaise (7 juil. 1937 – 9 sept. 1945) oblige les communistes et nationalistes à une trêve précaire, afin de repousser conjointement l’envahisseur japonais. Ils forment alors le 2ème front uni. A la fin de la guerre, le conflit reprend entre les deux partis.

Pendant ce temps là, le Parti révolutionnaire du peuple de Mongolie-Intérieure, fondé en octobre 1925, défend l’auto-détermination et le socialisme en Mongolie, l’abolissement du féodalisme et de l’influence de la hiérarchie religieuse bouddhique. Il fusionne avec le Parti communiste chinois le 20 avril 1947, renforçant les rangs communistes en Chine, afin de lutter contre les japonais et le Kuomintang.

A la fin de la guerre civile, le PCC l’emporte sur son opposant le Kuomintang, avec la proclamation le 1er octobre 1949 de la République Populaire de Chine, dite également « Chine nouvelle ».

Tchang Kaï-chek fuit vers l’île de Taïwan où il refonde la République de Chine en décembre. Kuomintang et PCC restent en conflit non-armé jusqu’en 2005 avec la signature d’accords entre les deux partis.

En parallèle en 1939, Phuntsok Wangyal fonde le Parti communiste tibétain, afin de mettre en place un programme de modernisation et de réforme démocratique, et de renverser dans le Xikang le régime de Liu Wenhui, un des seigneurs de la guerre chinois aligné sur le Kuomintang.

Le Parti Communiste Tibétaine visait à instaurer un Tibet indépendant unifié, et instaurer une transformation fondamentale de sa structure sociale féodale. Dix après sa création, le Parti communiste tibétain fusionne avec le Parti communiste chinois de Mao Zedong à la demande des militaires chinois. Le parti tibétain abandonne son projet d’un Tibet communiste indépendant auto-gouverné.

Mao Zedong proclame la République Populaire de Chine

En 1949, après leur victoire militaire, les dirigeants du Parti communiste chinois s’installent dans le Zhongnanhai, une dépendance de la Cité interdite à Beijing.  Vingt ans plus tard, lors du 9ème Politburo du PCC, Lin Biao est désigné comme le successeur de Mao Zedong.

Désuni, trois factions s’opposent, recevant chacune à son tour le soutien de Mao Zedong. Ces clans prennent tour à tour la direction du parti jusqu’à la mort du Grand Timonier en 1976.

Lin Biao est éliminé en 1971, accusé d’avoir comploté contre Mao Zedong. Puis, après la mort de Mao Zedong en 1976, Jiang Qing et la Bande des Quatre (Jiang Qing, Zhang Chunqia, Yao Wenyuan et Wang Hongwen) sont arrêtés alors qu’ils préparaient un coup d’État pour prendre le pouvoir.

En 1981, le comité central du PCC estime que Mao Zedong est le responsable de la Révolution culturelle, «qui se déroula de mai 1966 à octobre 1976, (et, ndlr) a fait subir au Parti, à l’État et au peuple les revers et les pertes les plus graves depuis la fondation de la RPC. Elle fut déclenchée et dirigée par le camarade Mao Zedong… ».

En 1989, le journal officiel Beijing Information indique que le Parti comprend 47,7 millions de membres dont 7,7% d’illettrés, 34,8 % ont une formation primaire et 28,5 % qui ont un niveau secondaire. 100 ans après sa fondation, le PCC comptait 95,148 millions de membres selon un bilan établi le 5 juin 2021.

Le chiffre représente une croissance de 3,5% par rapport à fin 2019 et a été multiplié environ par 20 depuis 1949, l’année où la République populaire de Chine a été fondée.

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