jeudi, avril 4

G7 : tension entre les pays occidentaux et la Chine

La Chine a exprimé son «vif mécontentement» après la publication par le G7 d’un communiqué lui adressant plusieurs reproches sur la mer de Chine méridionale, les pratiques commerciales, les droits de l’homme ou et ses supposées ingérences.

Les dirigeants des pays du G7, réunis en sommet à Hiroshima, au Japon, ont prévenu le 20 mai que toute tentative de «coercition économique» aurait «des conséquences», visant sans la nommer les pratiques de la Chine.

«Nous travaillerons ensemble pour veiller à ce que les tentatives d’utiliser les dépendances économiques comme une arme» soient «vouées à l’échec», ont déclaré les chefs d’Etat et de gouvernement du groupe des sept démocraties les plus industrialisées dans un communiqué.

Le président du Conseil européen Charles Michel, la première ministre italienne Giorgia Meloni, le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président français Emmanuel Macron, le premier ministre japonais Fumio Kishida, le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz, le premier ministre britannique Rishi Sunak et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se sont entretenus dans le cadre du sommet des dirigeants du G7, à Hiroshima, les 19 et 20 mai 2023.

Pour Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, « le découplage est irréaliste pour le monde d’aujourd’hui, qui n’a pas besoin d’une soi-disant ‘réduction des risques’ qui cible la Chine ».

Selon des informations, un responsable américain a déclaré que le communiqué du sommet du G7 de cette année mettra l’accent sur la « réduction des risques » plutôt que sur le « découplage » de la Chine.

Wang Wenbin a déclaré lors d’un point de presse quotidien qu’avant de parler de « réduction des risques« , il faut savoir quels sont les risques et d’où ils viennent.

Pour ce dernier, les plus grands risques auxquels le monde est confronté aujourd’hui sont les suivants :

  • l’acte hégémonique consistant à utiliser l’avantage militaire pour lancer des invasions barbares dans des pays vulnérables tels que l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie,
  • l’acte d’intimidation consistant à saper le principe de l’économie de marché et les règles du commerce international en étendant à l’excès le concept de la sécurité nationale et de s’en prendre à des entreprises étrangères sans raison,
  • d’essayer de faire reculer la roue de l’histoire en faisant la promotion des récits « démocratie contre autoritarisme » et en ramenant le monde à l’ère de la guerre froide.

« De toute évidence, aucun de ces risques ne vient de Chine. Ils viennent tous d’une poignée de pays qui ont cherché à épingler diverses étiquettes sur la Chine« , a-t-il déclaré.

« La Chine est attachée à la voie du développement pacifique et à une stratégie d’ouverture gagnant-gagnant« , a souligné Wang Wenbin, ajoutant qu' »au cours de la dernière décennie, la Chine a représenté plus de croissance économique mondiale sur une base annuelle moyenne que les membres du G7 réunis« .

« La Chine apporte au monde des opportunités, de la stabilité et de l’assurance, pas des défis, des troubles et des risques« , a-t-il ajouté.

« Le découplage est irréaliste pour le monde d’aujourd’hui, qui n’a pas besoin de la soi-disant «réduction des risques» qui cible la Chine. Ce dont le monde doit vraiment se débarrasser, ce sont les mentalités basées sur l’idéologie, les blocs opposés et les cercles exclusifs« , a assuré le porte-parole de la diplomatie chinoise.

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