samedi, avril 20

Gaokao, concours d’entrée dans l’éducation supérieur

Le Concours national d’entrée d’éducation supérieur (普通高等学校招生全国统一考试 ; pinyin : pǔtōng gāoděng xuéxiào zhāoshēng quánguó tǒngyī kǎoshì) est un examen unifié pour recruter les élèves en école supérieure ordinaire à travers tout le pays.

Généralement abrégé en Gaokao (高考, gāokǎo, « examen haut (du supérieur) »), il s’agit d’un concours de deux ou trois jours servant de sélectionner les élèves, et de tester leurs connaissances, afin de continuer des études dans l’enseignement supérieur.

Il concerne chaque année plus de 9 millions d’adolescents. Les épreuves comportent de la littérature, des mathématiques et des langues étrangères (chinois et anglais), mais aussi des matières optionnelles comme les sciences politiques, l’histoire-géo, la physique-chimie ou la biologie

Créée quelque années après la proclamation de la République Populaire de CHine, en 1949, le gaokao a prit réellement place en 1977 avec 5,7 millions de candidats pour 273 000 places en université.

En effet, face à un taux de scolarisation très faible, moins de 20% dans les années 1950 et 1960, le gaokao a été suspendu pendant la révolution culturelle (1966-76). En 1999, l’inscription à ce concours s’est élargit. Puis en 2001, la limite d’âge pour le Gaokao a été levé.

Pour préparer l’examen, des centres de révision proposent une année de bachotage intensif. Dans certains de ces établissements, téléphones et ordinateurs portables sont interdits. Les lycéens peuvent étudier jusqu’à 16 heures par jour.

Pour mettre toutes les chances de leurs côtés, certaines familles se plient en quatre comme libérer le temps des jeunes. Ainsi, les corvées de la maison sont faites par des «nounous» du Gaokao. Il s’agit d’une personne qui se charge alors du linge sale et de la cuisine, pouvant aussi donner des conseils, explications, moyennant des honoraires.

D’autres secteurs profitent du Gaokao. Les hôtels augmentent leurs tarifs pour proposer des services «premium» aux étudiants, avec une tranquilité assurée. Idem pour les compagnies de taxis qui mettent à disposition des chauffeurs.

Les forces spéciales transportent les sujets des examens, considérés comme «secret d’Etat». Ces véhicules, tout comme ceux (taxis, véhicule familial) utilisés par les candidats, sont prioritaires durant la période de l’examen. Pour éviter les dérangements, les automobilistes ne peuvent pas utiliser leurs klaxons à proximité des écoles.

Pour pénétrer dans la salle blindée de l’examen, il faut passer par plusieurs dispositifs de sécurité : reconnaissance faciale, vérification des empreintes digitales, détecteur de métal, détection d’écouteurs. Des dispositifs d’authentification biométrique par reconnaissance des veines des doigts sont aussi utilisés. Et des drônes survolent les bâtiments pour intercepter les signaux radio et les montres «intelligentes» sont interdites.

Les superviseurs de l’examen sont sélectionnés, et les responsables locaux de l’éducation travaillent avec les bureaux de la sécurité publique. Autour des sites d’examen, la police effectue des patrouilles régulières et des caméras de vidéosurveillance sont installées dans les salles d’examen. Si un candidat tente, malgré tout de frauder, il risque une peine de trois à sept ans de prison.

Le Gaokao est perçu comme donnant une chance égale à tous les Chinois – quel que soit leur milieu social – d’accéder aux études supérieures. Mais, la réalité est toute autrecar le gouvernement institue des quotas par province, entre 20 et 30 places pour les étudiants venant de loin contre plusieurs milliers de places pour les jeunes locaux, à Beijing par exemple. Le coût réduit les chances puisqu’il faut compter un budget pour les frais d’inscription, les déplacements, les préparations …

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