L’importation des produits en provenance de la Chine a enregistré une forte hausse entre janvier et novembre 2017, soit près de 2 256 milliards ariary (+590 millions d’euros) contre 2 092 milliards ariary (550 millions d’euros), sur la même période en 2016.
Au cours des six dernières années, les importations des produits chinois ont rapidement augmenté, passant de 865 milliards ariary en 2011 à 2 092 milliards ariary en 2016. La présence de la Chine est de plus en plus importante, notamment dans les télécoms, la construction, le textile, le tourisme, l’hôtellerie, le minerai, l’agroalimentaire, et l’immobilier.
L’Empire du milieu est devenu omniprésent dans la Grande île, à tel point que le sentiment anti-chinois se fait de plus en plus pressant. Si la présence chinoise est appréciée et salué des autorités, elle l’est moins des habitants. En 2016, pendant plusieurs mois, la ville de Soamahamanina a été le théatre le point d’orgue de la contestation contre la présence chinoise. Les habitants ont manifesté contre un projet aurifère de la société chinoise Jiuxing.
De nombreux malgaches dénoncent la vente des terres du pays par les dirigeants aux entrepreneurs chinois, soucieux d’exploiter des terres riche en or, mais aussi bois de rose, et autres minerais. D’autres dénoncent la présence monopolistique des produits chinois sur le marchés, au détriment des produits malgaches.
A cela s’ajoute la difficultés pour certaines entreprises malgaches de vendre leurs marchandises en Chine, malgré des mesures pour faciliter le commerce entre les deux pays.
Ainsi, le marché chinois représente 21% des importations de la Grande île. A contrario, le marché chinois ne représente que 8% des exportations des produits malgaches, avec une valeur marchande de 640 milliards ariary ‘170 millions d’euros), fin novembre 2017, selon les Douanes malgaches.
En 2016, la Chine a importé des produits malgaches d’une valeur de 554 milliards ariary (140 millions d’euros), se positionnant à la 3ème place, derrière l’Union européenne et les États-Unis.
