jeudi, mars 28

Hausse des inégalités sociales à Hong Kong

La hausse des prix de l’immobilier a entraîné une forte augmentation des loyers, alimentant une forte inflation des biens et des services dans le territoire.

De plus en plus de hongkongais se plaignent du coût élevé de la vie. D’ailleurs, les inégalités de revenus sont à leur plus haut niveau depuis plus de 40 ans, fragilisant les populations les plus vulnérables selon les données du gouvernement de la « région administrative spéciale ».

Selon étude d’ONG Oxfam, basée sur les données du département hongkongais des études statistiques, les revenus des 10% de foyers les plus riches sont 44 fois plus élevés que ceux des 10% de foyers les plus pauvres.

Le coefficient de Gini* a atteint l’an dernier 0,539 sur une échelle de 0 à 1, soit le plus haut niveau depuis 40 ans. Le revenu moyen est de 2 560 dollars hongkongais par mois (290 euros), alors que Hong Kong présente la plus forte concentration d’individus possédant des richesses dépassant les 30 millions de dollars (26,7 millions d’euros).

Oxfam veut un réexamen de l’Ordonnance sur l’emploi

Hong Kong est l’une des villes les plus chères du monde. En terme de logement, un studio de 18 m² peut atteindre les 500 000 dollars (450 000 euros). Les prix de l’immobilier ont flambé de 137% depuis la crise financière de 2008, en raison de l’insuffisance de l’offre de logement, les taux d’intérêt bas et les flux massifs d’argent en provenance de Chine continentale.

Dans un tel contexte, près de 30% des ménages, soit 2 millions de personnes, vivent dans des logements sociaux subventionnés par les autorités, mais le temps d’attente dépasse les quatre années.

Carrie Lam, nouvelle chef de l’exécutif s’est dit « tout à fait déterminée » à s’attaquer au coût du logement. Pour cela, un plan foncier sur 10 ans devrait libérer des terrains pour la construction de logements publics et privés.

 

*Coefficient de Gini : mesure des inégalités de revenus. Ainsi, 0 rend compte d’une situation d’égalité parfaite où tous les salaires, les revenus, les niveaux de vie seraient égaux; à 1, il rend compte d’une situation la plus inégalitaire possible, où tous les salaires sauf un seraient nuls.

 

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