vendredi, avril 19

Hohhot, ville verte de Mongolie intérieure

La ville de Hohhot, capitale de la Région autonome de Mongolie intérieure, en Chine septentrionale, a connu d’importants changements ces dernières années, tant d’un point de vue économique qu’écologique.

La ville de Hohhot

La ville de Hohhot se trouve au sud de la montagne Daqingshan, au nord du fleuve Jaune, à l’ouest de la montagne Manhanshan et à l’est de la ville de Baotou, capitale sidérurgique des prairies.

Hohhot signifie « ville verte » en mongol. La ville couvre une superficie de 17 224 km2 et compte quatre arrondissements, une bannière et quatre districts ainsi que 2,58 millions d’habitants.

Deux parties sont distinguées dans la ville actuelle :

Xincheng (新城, xīnchéng, « Ville nouvelle »), partie moderne de Hohhot,

Ggucheng (古城, gǔchéng, « Ville ancienne »), quartiers des principaux monuments historiques et des vieilles demeures.

Hohhot a une longue histoire culturelle, notamment avec la présence des ruines de la Culture de Dayao de la période paléolithique, situées dans la banlieue Est de Hohhot. Cette culture à l’instar des cultures Yangshao et Longshan, montrent les évolutions culturelles, cultuelles, et techniques d’une civilisation datant de l’antiquité chinoise.

Dès la période des Royaumes Combattants (475-221 avant J.-C.), des préfectures ou des départements ont été installées à Hohhot.

D’ailleurs, les pouvoirs des royaumes des Wei du Nord (386-534) y ont été établis. La ville de Hohhot est devenue le carrefour de la culture de la Chine centrale et de celle des cultures régionales de la Chine septentrionale. Selon certains historiens chinois, l’histoire de Hohhot date de plus de 400 ans. En 1572, la ville a été construite par un noble mongol, à la fin des travaux de construction, la ville a été baptisée « la ville de Guihua ».

Durant la dynastie des Qing (1644-1911), des empereurs ont construit une ville au nord-est de Guihua destinée aux soldats des «Huit Bannières», il s’agit d’une division militaire et administrative des Mandchous sous les Qing. Cette ville construite a permit de renforcer davantage leur domination sur le nord-ouest. La nouvelle ville a alors été baptisée « la ville de Suiyuan ».

En 1913, le gouvernement de la République de Chine décide de fusionner les deux villes sous le nom de district de Guisui. En 1929, le district de Guisui était devenu la ville de Guisui, capitale de la province de Suiyuan.

En 1937, la ville de Guisui est rebaptisée durant la période domination japonaise de la Chine. Après la victoire de la guerre sino-japonaise en 1945, cette ville reprend son nom de Guisui qui était également la capitale de la province du Suiyuan.

En septembre 1949, la ville Guisui est libérée pacifiquement de l’emprise japonaise. En avril 1954, le gouvernement chinois décide de supprimer la province de Suiyuan et la ville de Guisui et de reprendre le nom de Hohhot, dont la dénomination appartient à la région autonome de Mongolie intérieure.

Dès lors, la ville de Hohhot, devenue la capitale de la Mongolie intérieure, se développement considérablement. Avec la réforme et l’ouverture sur le monde extérieur, et notamment de la mise en application de la politique d’exploitation des régions de l’Ouest, la ville de Hohhot a su trouver des secteurs d’activités lui permettant une croissance florissante.

Désormais, Hohhot est l’une des 62 villes historiques et culturelles chinoises sur décision du Conseil des Affaires d’Etat (gouvernement central), une ville frontière d’ouverture et membre de la zone économique de la Mer Bohai.

«La vitesse de la croissance économique de cette ville se classe première parmi les chefs-lieux de 27 provinces et régions autonomes depuis quatre années consécutives», a indiqué Han Zhiran, secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la ville de Hohhot.

Ce dernier a indiqué que le produit intérieur brut (PIB) par habitant a dépassé 3 000 dollars (2700 euros). «Durant les quatre premières années du 10ème plan quinquennal (2001-2005), le PIB de la ville s’est accru de plus de 20% par an», a souligné Tang Aijun, maire de la ville de Hohhot.

En 2020, «le PIB, les recettes financières, et les recettes des habitants, dont les urbains et ruraux ont connu une augmentation respective de 47,7%, 50,4%, 23% et 26% par rapport à l’année précédente», a-t-il ajouté. Ce dernier a également expliqué que «le montant des investissements fixes de cette ville s’est accru de 58 % en comparaison avec l’année précédente».

«D’ici deux ans, les travaux de construction des installations de la culture, de l’écologie et des infrastructures seront mis en chantier. En 2007, le PIB de cette ville dépassera 100 milliards de yuans et Hohhot accueillera le 60ème anniversaire de la fondation de la Région autonome de Mongolie intérieure», a-t-ilprécisé.

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