vendredi, avril 19

Hong Kong a recourt à des «confinements inopinés» pour lutter contre le Covid-19

Les autorités de Hong Kong ont confiné de manière inopinée dans la nuit du 26 au 27 janvier un quartier de la ville dont les accès ont été fermés, afin de tester l’ensemble de ses habitants.

Un périmètre – comprenant une vingtaine d’immeubles densément peuplés du quartier de Yau Ma Tei, situé dans le Sud de la péninsule de Hong Kong, – a été bouclé par la police. Ce nouveau type d’opération consiste à ne pas prévenir la population d’un confinement.

La cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a expliqué que de tels «confinements inopinés» sont nécessaires pour éviter que les gens ne s’enfuient avant le déploiement des personnes en charge du dépistage.

«Je remercie les habitants de ce secteur restreint pour leur coopération», a-t-elle écrit sur sa page Facebook, après la levée des mesures.

Les 23 et 24 janvier, un confinement similaire de deux jours avait fuité quelques heures avant sa mise en place dans la presse. Des habitants avaient alors décidé de fuit avant le bouclage de leur quartier, laissant craindre une propagation du virus.

Lire aussi : Fin du premier confinement à Hong Kong, 13 cas de Covid-19 recensés

Lors de l’opération menée le 26 janvier, moins importante que la précédente, près de 330 habitants ont été testés et seul un cas de Covid-19 a été dépisté. Les autorités de Hong Kong ont averti que d’autres confinements de ce type pourraient être nécessaires dans les prochains jours.

Ces dernières semaines, des foyers de contamination sont apparus dans des quartiers très défavorisés de Hong Kong, révélant des inégalités sociales très importantes dans ce centre financier international.

Hong Kong fait partie des villes les plus riches de la planète, mais elle fait face à une grave pénurie de logements et de loyers exorbitants. La superficie moyenne des logements est de 46 mètres carrés pour lesquels il faut débourser à l’achat quelque 7 millions de dollars hongkongais (740.000 euros).

Beaucoup d’habitants vivent dans des logements trop petits, découpés en unités minuscules de moins de cinq mètres carrés avec à peine de quoi installer un lit. Hong Kong est connu pour ses logements minuscules : avec une cuisine et salles d’eau sont souvent partagées par plusieurs locataires. Ce type d’immeubles facilite l’apparition de foyers de contaminations au Covid-19.

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