vendredi, mars 29

Hong Kong : la police perquisition le musée consacré au massacre de Tiananmen

Le 9 septembre, la police a perquisitionné le Musée du 4-Juin, consacré à la mémoire du mouvement des étudiants de Tiananmen, à Beijing.

Les forces de l’ordre chargées d’appliquer la loi sur la sécurité nationale ont fouillé le bâtiment, qui avait été contraint par les autorités de fermer ses portes en juin.

La veille, les organisateurs de la veillée annuelle en mémoire de la manifestation de Tiananmen ont été arrêtés. Leur association est dans le collimateur des autorités chargées d’appliquer la loi sur la sécurité nationale, imposée l’an passé par la Chine à Hong Kong.

Les policiers ont sorti divers objets qui étaient exposés dans le Musée du 4 Juin, dont son logo, une maquette en papier de la Déesse de la démocratie – symbole du mouvement étudiant de 1989 à Beijing –, ainsi que des photos des veillées annuelles organisées par l’Alliance de Hong Kong pour le soutien des mouvements patriotiques démocratiques de Chine. 36 cartons ont été chargés dans un camion.

Le 1er juin 2021, le musée consacré à la mémoire du massacre de Tiananmen avait été forcé de fermer ses portes, après une réouverture de trois jours.

Les responsables du « Musée du 4 juin » à Hong Kong ont reçu la visite de fonctionnaires affirmant qu’ils ne disposaient pas des autorisations nécessaires pour mener des expositions publiques.

La fermeture est intervenue à trois jours de la date de commémoration de la manifestation. Le musée est considéré comme un lieu unique de mémoire car il retrace à travers des photographies et des objets les événements de juin 1989.

Cette perquisition intervient au lendemain de l’arrestation et du placement en détention de Chow Hang-tung, avocate et vice-présidente de l’Alliance, et de trois de ses membres pour ne pas avoir fourni des informations liées à la loi sur la sécurité nationale.

En août 2021, la police a ordonné à l’Alliance de Hong Kong pour le soutien des mouvements patriotiques démocratiques de Chine de lui remettre des informations financières et opérationnelles. La police l’accuse d’être un «agent étranger».

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L’association a choisi d’ignorer cette requête qui comprenait des détails personnels sur tous ses membres depuis sa fondation, tous les comptes rendus de réunion et les rapports financiers, ainsi que tous les échanges avec des ONG de défense de la démocratie et des droits humains en Chine.

Le 7 septembre – date limite pour répondre aux demandes des autorités – des membres de l’Alliance ont remis une lettre expliquant que la requête était illégale et arbitraire et qu’aucune preuve d’une infraction n’avait été présentée.

Le 8 septembre, alors que la police perquisitionnait le musée, douze militants pro-démocratie comparaissaient dans le cadre d’une autre affaire. Parmi eux, le vice-président de l’Alliance, Albert Ho, qui a plaidé coupable pour avoir participé à un rassemblement non autorisé lors de la veillée du 4 juin 2020, la première interdite par les autorités depuis 1990.

Ce dernier a rejeté l’accusation selon laquelle les membres de l’association sont des agents étrangers. Il a assuré que l’Alliance est composée d’associations démocratiques hongkongaises soutenant les manifestants en faveur de la démocratie en Chine.

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