lundi, avril 1

Les hongkongais veulent préserver leur système judiciaire

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce dimanche 6 novembre à Hong Kong pour dénoncer l’ingérence des autorités continentales dans la crise politique, qui secoue le Parlement après l’investiture de deux députés indépendantistes.

Depuis près de 3 semaines, le Conseil législatif (LegCo) de Hong Kong fait face à un mouvement de contestation, après avoir refusé la prestation de serment de Yau Wai-ching et Baggio Leung.

Ces deux députés indépendantistes élus se sont vus refusé l’accès à leurs fonctions au motif qu’ils s’étaient drapés dans une bannière proclamant que « Hong Kong n’est pas la Chine« . Mercredi 26 octobre, lors de la 3ème session du Legco, les deux parlementaires non assermentés se sont présentés, malgré l’interdiction, imposant leur présence dans l’Hémicycle, escortés jusqu’à leur pupitre par 8 autres députés de l’opposition.

Youngspiration parti politiqueIssu du mouvement, Youngspiration, ces derniers avaient également refusé de prononcer correctement le mot Chine, et utilisé un jeu de mots péjoratif envers Beijing. Le gouvernement a alors déposé un recours pour demander à la Haute cour de disqualifier Yau Wai-ching et Baggio Leung.

Vendredi 3 novembre, le Legco a annoncé que la Chine avait informé les autorités hongkongaises que l’Assemblée nationale populaire allait à son tour se pencher sur le serment que les élus hongkongais doivent prononcer lors de leur intronisation.

Le Comité permanent de l’Assemblée doit rendre ce lundi 7 novembre son interprétation de la Loi fondamentale, la mini-constitution de Hong Kong. Il s’agit là d’« une trahison », pour l’opposition.

L’association des avocats de l’île a également alerté d’un « grave coup » porté à l’indépendance de la justice. Ces derniers ont également indiqué que cette ingérence « pourrait miner la confiance des Hongkongais et de la communauté internationale dans le haut degré d’autonomie » de Hong Kong.

Cette interprétation de la loi par Beijing est la cinquième depuis la rétrocession en 1997, celle-ci avait d’ailleurs  été négocié dans les années 1980 entre Londres et Beijing.  Ainsi, l’Assemblée populaire souhaite obliger les membres du LegCo à mentionner dans leur serment que Hong Kong est une « région administrative spéciale de la République populaire de Chine ».

Suite à l’annonce de Beijing vendredi de cette révision de la loi, des milliers de hongkongais ont manifesté devant le bâtiment de la Haute cour, pour dénoncer la prise de contrôle du système judiciaire hongkongais.

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