samedi, avril 20

HRW : Enquêter sur les détentions massives au Xinjiang

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies devrait adopter une résolution établissant une mission d’enquête internationale dans la région du Xinjiang en Chine, où près d’un million de musulmans turciques sont détenus de manière arbitraire, ont recommandé conjointement plusieurs organisations non gouvernementales dans une déclaration commune adressée aux États membres de l’ONU.

Lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme, du 25 février au 22 mars 2019, le Conseil examinera le rapport final de l’Examen périodique universel (EPU) qui a été consacré à la Chine en novembre 2018. Lors de cet EPU, les responsables chinois ont rejeté toute allégation de violations graves des droits humains dans la province du Xinjiang.

«L’ampleur des abus qui seraient commis au Xinjiang signifie qu’une surveillance rigoureuse de la part du Conseil des droits de l’homme est essentielle », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, dans un communiqué de presse.

«Les États membres devraient démontrer l’intégrité du Conseil en ne permettent pas à la Chine d’utiliser son propre statut de membre ou sa puissance économique pour éviter d’être tenue responsables de tels abus».

Les autorités chinoises détiennent des Ouïghours et d’autres musulmans turciques – en dehors de tout cadre juridiques – dans des camps d ‘«éducation politique» en raison de leur déloyauté présumée à l’égard du gouvernement et le Parti communiste chinois.

Dans ces camps, ces personnes sont soumises à un endoctrinement politique forcé, à une forte pression afin qu’elles renoncent à leur foi, ainsi qu’à des mauvais traitements, voire dans certains cas des actes de torture.

De nombreux experts des Nations Unies, des juristes internationaux et la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation au Xinjiang, et ont demandé que des observateurs puissent visiter cette région sans aucune restriction, a conclut le communiqué d’HRW.