vendredi, avril 19

Huawei vend Honor pour assurer sa survie malgré les sanctions américaines

Huawei a vendu Honor pour sauver la société et faire perdurer la marque qui vend chaque année 70 millions de téléphones d’entrée de gamme.

Le géant des télécoms chinois espère aussi que la marque Honor pourra échapper aux sanctions infligées par Washington à la Chine, et pourra s’approvisionner en composants électroniques.

Les sanctions mises en place par les États-Unis contre le fabricant chinois de smartphones Huawei, soupçonné d’espionnage, ont des répercussions.

Ainsi, Huawei a annoncé avoir vendu sa marque de smartphones d’entrée de gamme Honor à un consortium de 40 entreprises chinoises, comprenant des distributeurs, des agents et d’autres sociétés dont la survie dépend de celle de la marque.

Huawei a affirmé que sa production d’appareils grand public «est soumise à de terribles pressions», la société ne parvenant pas à suffisamment s’approvisionner en composants électroniques en raison des sanctions.

«La vente aidera les vendeurs et les fournisseurs de Honor à surmonter cette période difficile», a estimé Huawei, basé à Shenzhen, dans le sud de la Chine.

Dans un communiqué, Huawei a indiqué qu’Honor, marque destinée principalement aux jeunes et aux petits budgets, vend quelque 70 millions de téléphones par an. Après cette vente, Huawei ne dispose plus d’actions et «n’est plus impliqué dans la gestion des affaires ni dans les prises de décision de la nouvelle entreprise Honor», a-t-il précisé.

«Cette acquisition est un investissement dicté par le marché afin de sauver la chaîne industrielle de Honor», a indiqué le consortium d’acheteurs. «C’est la meilleure solution pour protéger les intérêts des consommateurs, des vendeurs, des fournisseurs, des partenaires et des employés de Honor».

Huawei est l’un des trois principaux fabricants de smartphones au monde, et est dans le collimateur du président des Etats-Unis, Donald Trump, qui le soupçonne d’espionnage potentiel au profit de la Chine.

De plus, le passé militaire du fondateur de l’entreprise, Ren Zhengfei, et son appartenance au Parti communiste chinois, ont alimenté les soupçons sur l’influence de Beijing Huawei. Le gouvernement américain a pris des mesures pour chasser Huawei du marché aux États-Unis, afin de dissuader les compagnies américaines de collaborer avec lui et pour couper son approvisionnement mondial en semi-conducteurs et autres composants.

Washington a par ailleurs multiplié les pressions sur ses alliés pour qu’ils bannissent les équipements 5G de Huawei, arguant de risques en termes de cybersécurité. Huawei a démenti les accusations américaines et attribue l’offensive dont il fait l’objet à la volonté des États-Unis d’éliminer un puissant concurrent.

3 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *