jeudi, avril 18

Importante manifestation à Hong Kong

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées ce 16 juin dans les rues de Hong Kong, où la colère était palpable après des affrontements violents entre manifestants et policiers.

Cette maniestation a lieu malgré le recul du gouvernement sur un projet de loi controversé. L’objectif est de maintenir la pression sur Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif pro-Pékin, qui a suspendu le projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine. LINE

« Retirez la loi maléfique! », scandaient les protestataires vêtus de noir. D’après ses détracteurs, le projet de loi permettrait à la justice chinoise d’incarcéré toute personne vivant à Hong Kong.

Les milieux d’affaires craignent que la réforme nuise à l’image internationale et l’attractivité du centre financier. Face aux inquiétudes d’une grande partie de la société civile, Carrie Lam ne s’est pas engagée à supprimer son texte.

Or les protestataires réclament l’abandon du projet, la démission de la cheffe du gouvernement ainsi que des excuses pour les violences policières. « Cette suspension signifie que le projet pourra être réactivé à n’importe quel moment », a déclaré le militant Lee Cheuk-yan, à l’Agence France Presse.

Malgré la suspension du projet de loi, la colère gronde. Jimmy Sham, du Front des droits humains civiques, a comparé le projet de loi à un « couteau » s’étant abattu sur Hong Kong. « Il a presque atteint notre coeur. Maintenant le gouvernement dit qu’il ne l’enfoncera pas davantage, mais il refuse aussi de le ressortir ».

Le mouvement dépasse désormais la question des extraditions et exprime un ressentiment beaucoup plus large contre le gouvernement et contre Beijing, accusé de main mise depuis des années sur les libertés du territoire semi-autonome.

« Les groupes pro-démocratie ne vont pas s’arrêter là. Ils veulent profiter de la dynamique contre Carrie Lam », a expliqué à l’AFP l’analyste politique Willy Lam. « Ils vont maintenir la pression et continuer sur cette lancée ».

Les protestataires réclament l’abandon des poursuites judiciaires contre les manifestants accusés d’être des émeutiers. Ces derniers craignent les représailles du gouvernement, a estimé le militant Lee Cheuk-yan. Les contestataires veulent aussi la garantie que « le peuple, les manifestants, ne soient pas harcelés et politiquement persécutés par le gouvernement ».