jeudi, avril 25

Interdiction d’utiliser du matériel informatique étranger dans les administrations

Face au blocus américain sur les technologies chinoises, et dans un contexte de guerre commerciale, l’administration chinoise a décidé d’interdire les administrations du pays l’usage de matériel américain.

L’administration va se passer des ordinateurs fabriqués par Dell et HP, et trouver une alternative au système d’exploitation Windows pour respecter la nouvelle directive de Beijing, imposant d’utiliser du matériel conçu et fabriqué en Chine.

Le gouvernement a donné trois ans à son administration pour changer son parc informatique, qui sera dépourvu de matériel étranger. C’est la première fois que la Chine répond de façon aussi ferme aux mesures protectionnistes mises en place par les États-Unis contre elle.

Après avoir augmenté les droits de douane sur divers produits chinois, le président américain Donald Trump a interdit en mai aux entreprises de télécommunication américaines de se fournir en matériel chez le chinois Huawei.

Jusqu’à présent, le gouvernement chinois avait seulement répondu en augmentant les taxes sur des produits de son concurrent. Désormais, les entreprises américaines vont être privées d’un vaste marché étranger.

Selon des experts cités par le Financial Times, 20 à 30 millions d’appareils devront être remplacés suite à ce décret qui sera mis en œuvre progressivement. 30% des machines seront changées dans un premier temps en 2020, 50% l’année d’après et les 20% restants en 2022.

Les services publics chinois utilisent déjà des ordinateurs construits par Lenovo, qui a racheté la division informatique de l’américain IBM en 2005. Cependant, ces machines sont pour la plupart équipées d’un système d’exploitation développé par une entreprise américaine : Apple OS d’Apple ou Windows de Microsoft.

Ils devront désormais se rabattre sur une alternative nationale, qui reste encore à définir. D’autant plus que, de nombreux ordinateurs sont aujourd’hui assemblés en Chine, mais plusieurs de leurs composants viennent de l’étranger, comme les processeurs de l’américain Intel, et les disques durs du coréen Samsung.

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