jeudi, avril 18

Katherine Tai, nommée par Joe Biden à la tête de la politique commerciale américaine

Katherine Tai dirigera la politique commerciale américaine sous l’administration Biden. Elle a été choisit pour ses connaissances Chine, et elle devra tenter de désamorcer les conflits entre les deux puissances économiques.

Katherine Tai remplacera Robert Lighthizer au poste influent de représentant au Commerce (USTR). Elle connaît déjà ce ministère, car elle a défendu les Etats-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour les désaccords face à la Chine pendant sept ans, sous l’administration Obama.

Cette dernier aura la lourde tâche de réparer les relations commerciales avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis, entâchées par quatre années d’une politique agressive du président Donald Trump, qui a notamment donné lieu à plus de deux années de guerre commerciale avec la Chine.

En choissisant une femme d’origine taïwanaise, Joe Biden continue à placer des femmes et des personnes issues de minorités à des postes clé de son gouvernement. Katherine Tai parle le mandarin couramment (langue officielle de Chine), et est la première génération de sa famille à être née aux Etats-Unis.

Cette avocate spécialisée en commerce est également une des rares personnalités nommées par Joe Biden à avoir un large éventail de soutiens. « J’ai eu plus d’appels pour me féliciter de cette nomination que vous ne pourriez l’imaginer », a indiqué le président élu lors d’un point presse.

« Tout le monde, des milieux d’affaires aux think tanks progressistes en passant par l’AFL-CIO (la plus grande fédération américaine de syndicats, NDLR) applaudit sa nomination », a déclaré Jake Colvin, vice-président du National Foreign Trade Council, qui représente les exportateurs.

Ce choix « est une victoire éclatante pour nos familles et nos communautés », s’est félicité Richard Trumka, chef de l’AFL-CIO. Après cette nomination, Katherine Tai a assuré qu’elle serait « une défenseure des travailleurs américains », soulignant que le commerce avec la Chine et d’autres pays n’est « pas une fin en soi, c’est un moyen de créer plus d’espoir et d’opportunités pour les gens ».

« J’ai hâte d’exploiter la puissance de nos relations commerciales pour aider les communautés à se sortir de la crise actuelle », notamment avec la Chine, a-t-elle déclaré. Cependant, « le soutien des démocrates progressistes à Katherine Tai pourrait bien diminuer, à mesure qu’avanceront les négociations d’accords commerciaux », a indiqué à l’Agence France Presse, Bill Reinsch, du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS).

« Personne n’obtient 100% de ce qu’il demande » dans ces discussions, a assuré ce dernier. D’ailleurs, l’administration de Joe Biden examine la possibilité de maintenir ou non des droits de douane supplémentaires imposés à la Chine par l’administration Trump sur les produits chinois.

La guerre commerciale Chine vs Etats-Unis a abouti, en janvier 2020, à la signature d’un accord commercial entre les deux pays, et la nouvelle administration devra s’assurer que la Chine respecte ses engagements, a rappelé Jacob Parker, vice-président du US-China Business Council.

Pour lui, les Etats-Unis doivent « trouver un moyen de supprimer les droits de douane qui ont été si dommageables pour l’industrie » américaine. Mais cette décision ne devrait pas arriver dans l’immédiat, car Joe Biden a prévenu que ces tarifs douaniers resteraient en vigueur au départ. Selon certains experts, la levée des produits de Chine pourrait avoir lieu dans une deuxième phase de cet accord commercial.

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