jeudi, mars 28

La Belgique accuse les étudiants chinois d’espionnage

La Belgique s’inquiète de la présence d’étudiants chinois en technologie de la défense, qui pourraient livrer « toutes les connaissances » acquises à l’Armée populaire de libération de CHhine.

La menace a été évoquée dans le dernier rapport annuel de la Sûreté de l’État, le service de renseignement civil belge. Pascal Pétry, administrateur adjoint de la Sûreté de l’État, dit avoir « constaté le travail d’étudiants venus de Chine et qui tentent, dans le cadre de stages et de participations à des travaux de recherches dans nos universités, d’apporter avec eux des informations et données scientifiques qui pourraient, soit renforcer l’armée chinoise, soit pour développer des nouveaux produits en Chine ».

Ce dernier a indiqué qu’à plusieurs reprises « le Covid était utilisé par certains comme un élément de propagande pour opposer des communautés les unes contre les autres et les rendre responsables de cette pandémie ».

« Des groupements ont utilisé le Covid pour mettre en difficulté l’image de l’Europe en disant que celle-ci n’était pas capable de gérer cette crise », a ajouté Pascal Pétry citant « des images de fournitures de masques en Italie par des groupements proches du pouvoir russe ».

« Malheureusement, ce n’est pas seulement un élément qui est lié à la Chine, c’est un élément global. Il y a eu en Belgique, à un moment donné, des visites qui ont été faites pour pouvoir faire une sorte de cadastre des sociétés en difficulté pour être prêts à les racheter ou à s’en emparer dans un moment de crise », précise Pascal Pétry.

D’ailleurs, la Sûreté de l’État souhaite aussi sensibiliser les chercheurs et les professeurs qui sont régulièrement sollicités par des demandes de stage. Un exercice difficile, reconnaît Pascal Pétry. « On doit garantir l’inclusion et les valeurs de la démocratie belge et en même temps faire un choix et identifier où se trouve vraiment la menace. »

La Chine a dénoncé comme «dénué de tout fondement» le rapport du renseignement civil belge évoquant le risque d’espionnage de la part d’étudiants chinois. Le rapport des services secrets belges, selon lequel des étudiants chinois se trouvant en Belgique pourraient exercer des activités d’espionnage, ne vise qu’à dénigrer la Chine, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.

«Ce rapport est dénué de tout fondement, il n’a pour objectif que de dénigrer la Chine. Nous avons à plusieurs reprises déclaré que la Chine développait ses relations avec d’autres pays sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui», a insisté Zhao Lijian.

Il a souligné que Bruxelles et Pékin continuaient à resserrer leur coopération dans le domaine de l’éducation. «Nous appelons les institutions concernées à […] cesser de faire des déclarations irresponsables», a indiqué le porte-parole.

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