« Les Etats-Unis tentent de la priver de ses droits au développement et de perpétuer leur propre hégémonie », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.
Le porte-parole Mao Ning a fait ces remarques en réponse à une question sur le fait que TikTok pourrait être la cible d’un prochain projet de loi américain interdisant certaines technologies étrangères.
« Pour perpétuer leur hégémonie, les États-Unis ont l’habitude de politiser les questions technologiques et commerciales et de les utiliser comme un outil et une arme au nom de la sécurité nationale. Cette pratique viole les principes de l’économie de marché et de la concurrence loyale », a déploré la porte-parole.
Deux sénateurs américains prévoient de présenter un projet de loi visant à laisser le gouvernement « interdire ou prohiber » les produits technologiques étrangers tels que TikTok, propriété de la Chine, a déclaré le sénateur Mark Warner.
Dans le même temps, l’entrepreneur américain Bill Gates a déclaré que les tentatives des États-Unis pour stopper le développement des puces chinoises étaient futiles et ne feront que réduire les emplois américains et bloquer les ventes de ses produits.
De son côté, l’économiste américain David Goldman a également déclaré que l’idée que les États-Unis peuvent se découpler complètement de la Chine est un fantasme, et que la Chine survivra aux sanctions américaines contre son industrie des semi-conducteurs.
Pour Mao Ning, « les chefs d’entreprise et les institutions ont souligné le fait que l’industrie américaine des semi-conducteurs est fortement tributaire de la chaîne d’approvisionnement mondiale ; et que le découplage sera non seulement contraire aux lois de la croissance de cette industrie, mais coûtera également très cher aux États-Unis, tant sur le plan économique que technologique« .
Cette dernière a cité l’analyse du Boston Consulting Group qui a estimé que les entreprises américaines pourraient perdre 18% de leur part de marché mondiale et 37% de leurs revenus si les États-Unis interdisent complètement aux entreprises de semi-conducteurs de vendre à des clients chinois, ce qui entraînerait la perte de 15 000 à 40 000 emplois hautement qualifiés.
« Il est naturel de vouloir être en tête sur le front de la haute technologie, mais la bonne façon d’y parvenir est de se livrer à une concurrence loyale, plutôt que de faire tout ce qu’il faut pour maintenir son hégémonie technologique et priver d’autres pays de leur droit au développement, et encore moins de rechercher des intérêts égoïstes aux dépens des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales et de porter un nouveau coup à l’économie mondiale déjà fragile », a assuré cette dernière.
