vendredi, avril 19

La Chine au Burkina Faso, une aide attendue et scrutée

Le 4 novembre a eu lieu une conférence sur les relations entre la Chine et le continent africain, avec un focus sur les aides chinoises aux pays africains.

Animée par Sébastien Périmony, expert de l’Institut Schiller sur l’Afrique (afriquedufutur.com) et Jérôme Kaboré, Président de l’Association Chine Burkina Fraternité (tinganews.com), la conférence a suscité un vif débat, notamment avec la prise de parole de Yoro Diallo, Chercheur Principal/Directeur Exécutif du Centre d’Etudes Francophones, ; Aliou Sissoko, Président du Club des Amis de la Chine au Mali et Secrétaire Général de la FAACA ; Wade Abdoul Aziz, Président de l’Observatoire de Coopération Economique et Monétaire de l’UEMOA ; ainsi que plusieurs participants mettant en exergue le rôle de la Chine en Afrique.

Lire aussi : En quoi la Chine aide-t-elle l’Afrique ?

Vous trouverez ci-dessous l’intervention de Jérôme Kaboré.

En mai 2021, la Chine et le Burkina Faso célèbrent leurs troisièmes anniversaires, l’occasion de revenir sur ce qui a été réalisé dans le cadre de cette toute nouvelle collaboration.

Tout d’abord, le 24 mai 2018, le Burkina Faso rompt ses relations Taïwan, après 24 années d’échanges diplomatiques en tout genre. Une nouvelle ère de coopération se met alors en place avec la République populaire de Chine, trois jours seulement après la rupture officielle entre Taiwan et le Burkina Faso.

Ainsi, la Chine et le Burkina Faso « sont convenus de développer les relations amicales entre les deux pays sur la base des principes du respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, de la non-agression mutuelle, de la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, de l’égalité et du bénéfice mutuel, et de la coexistence pacifique« .

La Chine et le Burkina Faso ont eu des échanges solides lors de la période des indépendances africaines, à travers deux objectifs clairs. D’une part, faire exister sur la scène internationale un petit pays enclavé, et d’autre part, encourager la formation d’un état nation.

RETOUR EN ARRIÈRE

Du 15 septembre 1973 au 4 février 1994, le Burkina Faso a eu des relations informelles avec la République populaire de Chine après douze années d’échanges avec Taiwan. Cependant, le Burkina Faso a voté contre la résolution 2758 de l’assemblée générale des Nations Unies le 25 octobre 1971, qui  a permit à la Chine d’être membre de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Ce vote est fondé sur une divergence idéologique du Burkina Faso vis-à-vis de la Chine communiste. Par la suite, Taiwan use de la «diplomatie du chéquier» pour s’associer à certains pays africains.

En 1972, les relations entre la Chine et le Burkina Faso reprennent, car Pékin souhaite s’allier à tous les petits pays africains, afin d’accroitre sa présence sur la scène internationale. Installée aux Nations Unies, la Chine entreprend les démarches pour une reconnaissance avec Ouagadougou.

Ainsi du 15 septembre 1973 au 4 février 1994, le Burkina Faso est resté lié à Pékin. Les projets à cette époque sont principalement agricole et hydraulique, soit 19 millions d’euros investit par la Chine dans 36 projets burkinabé.

Cependant, en 1994, les autorités burkinabè annoncent la rupture des liens avec la Chine, s’ouvre alors une nouvelle ère diplomatique avec Taïwan. D’un côté, Taïwan veut s’assurer une assise internationale en recherchant des relations diplomatiques, notamment avec les États du Tiers Monde.

De l’autre côté, pour la Haute Volta, la relation avec Taïwan permet un investissement économique massif, des dons, un savoir-faire agricole provenant des taïwanais. Par la suite, cette relation va se détériorer pour diverses raisons dont les principales sont le manque de dividendes et la politique étrangère de la Chine en Afrique.

Les nouvelles autorités, conscientes que le Burkina a plus à gagner avec Pékin qu’avec Taipei et analysant la coopération sino-africaine, ont trouvé qu’une relation diplomatique avec la Chine était la meilleure.

C’est ainsi que le 24 mai 2018, le Burkina Faso annonce la rupture de ses relations avec Taïwan, après 24 ans de coopération.

Le ministre des affaires étrangères, Alpha Barry, expliquera que «le gouvernement du Burkina Faso décide à compter de ce jour de rompre ses relations diplomatiques avec Taiwan. Cette décision est guidée par la ferme volonté du gouvernement de défendre les intérêts du Burkina Faso et son peuple dans le concert des nations et de nouer le meilleur partenariat afin de consolider les développements sociaux économiques de notre pays et de faciliter les projets régionaux et sous régionaux».

Trois ans plus tard, la Chine et le Burkina Faso célèbrent l’anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques. A cette occasion, tous les responsables chinois et burkinabé s’accordent à dire que les relations se sont développées rapidement et la coopération bilatérale s’est approfondie et a engrangé beaucoup de fruits dans les domaines de la santé, l’éducation, l’agriculture, les infrastructures et le commerce.

DOMAINE PAR DOMAINE, LA CHINE AIDE LE BURKINA  

Je vais vous donner des éléments domaines par domaines, afin de vous montrer à quoi correspond l’aide chinoise au Burkina Faso :

Sur le plan diplomatique notre président, SEM Roch Marc Christian Kaboré a été l’invité d’honneur au sommet Chine-Afrique, à Pékin, les 3 et 4 septembre 2018 où il sera en visite d’Etat officielle les deux jours précédents. Ce voyage a été le symbole d’un partenariat sino-burkinabè plus étroit.

Durant cette visite, le Président chinois Xi Jinping a ouvert un nouveau chapitre de la coopération amicale bilatérale, dans le but de renforcer la confiance politique mutuelle et de réaliser des échanges plus fructueux Chine.Ce voyage a également été la première participation du Burkina Faso au Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), «qui revêt une grande importance pour le développement des relations sino-africaines», selon le président de l’Association Chine Burkina Fraternité.

Le Président KABORE a été chaleureusement accueilli par son homologue chinois, Xi Jinping, lors de la cérémonie d’ouverture du FCSA et a donné un discours important pendant la table-ronde du Sommet. Face au défi de la montée de l’unilatéralisme, du protectionnisme et du terrorisme

Dans le domaine de la santé, outre la réfection de bâtiments à l’hôpital Yalgado et les dons réguliers de médicaments et de matériels médicaux au CHR de Koudougou, la première pierre de l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso a été posée, et le financement sera entièrement assuré par la Chine. Cet hôpital devrait prendre en charge presque toutes les pathologies au bénéfice de millions d’habitants de l’Ouest du Burkina et même au-delà.

De plus, une mission médicale chinoise, qui est déjà à sa 4e équipe, réside en permanence au Burkina Faso et travaille côte à côte avec les agents de santé burkinabè. En plus des consultations quotidiennes à l’hôpital de Tengandogo, l’équipe de la mission médicale chinoise effectue des consultations et des soins gratuits dans les villages du Burkina Faso.

Chaque année, le gouvernement burkinabé bénéficie d’un don de matériels et de médicaments d’une valeur de 448 943.83 RMB de la part du gouvernement chinois. La quatrième mission médicale chinoise s’attèle à développer le service de coronographie et celui de la chirurgie cardiaque à l’hôpital de Tengandogo.

A deux reprises les médecins chinois, en collaboration avec le CHU de Tengandogo, ont organisé « l’Action lumière » qui a permis à plus de 500 personnes souffrant de la cataracte de retrouver la vue.

Depuis l’apparition de la COVID-19 au Burkina Faso, la Chine a fait une grande mobilisation pour mener la lutte contre le virus aux côtés du Burkina Faso. Le gouvernement chinois, les municipalités chinoises, les entreprises chinoises et la diaspora chinoise ont tous témoigné de leurs soutiens au peuple burkinabè soit en matériels, en techniques ou en infrastructures.

Des vols spéciaux on amené plus d’un million de masques, d’une dizaine de millier de combinaisons de protection, d’une vingtaine de millier de tests de réactif PCR, d’une centaine de respirateurs et de machines à oxygène, pour soulager les besoins urgents de nos amis burkinabè

Dernièrement, la Chine a fait don de 400 000 doses de vaccin de Sinopharm de la part du gouvernement chinois sous forme de don, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Quelques jours plutôt, la Chine a fourni 100 tablettes au Ministère de la santé du Burkina Faso, afin de renforcer le processus de digitalisation des données de vaccination Covid au Burkina Faso.

Le gouvernement chinois a aussi envoyé une équipe d’experts anti-épidémique au Burkina Faso, le premier du genre en Afrique, afin de partager l’expérience et les connaissances chinoises dans la prévention et le contrôle de la maladie.

L’agriculture est un axe important de la coopération bilatérale. Ainsi, la Chine a envoyé à plusieurs reprises des équipes d’experts agricoles chinois au Burkina Faso pour aider à améliorer les conditions hydrauliques et la technique de culture, contribuant ainsi à une augmentation de production et de revenus des agriculteurs locaux, qui sont progressivement sortis de la pauvreté.

Un programme de coopération agricole Burkina Faso-Chine a été mit en place, il se base sur 5 200 hectares de superficies labourées dans le cadre de l’Initiative présidentielle «Produire un million de tonnes de riz d’ici à 2021».

Le mil est l’une des principales cultures agricoles du Burkina Faso et représente 25% des superficies céréalières du pays. Raison pour laquelle, dès 2019, la Chine a envoyé des experts au Burkina Faso, afin d’apporter une assistance technique dans la culture de mil.

Ensuite, à Nariou dans la ville de Sabou, au centre du Burkina Faso, une équipe chinoise a décidé de construire un barrage pour stocker de l’eau, afin de lutter contre la pénurie d’eau durant la saison sèche et gérer les inondations durant la saison des pluies. Ce barrage a été construit en février 2019, et a permit d’améliorer les conditions hydrauliques locales et de créer plus de 50 hectares de terres agricoles irriguées. La production de riz par mu (0,067 hectare) a doublé.

Dans la zone de production agricole à Bagré dans la région Centre-Nord, un projet d’aménagement a été mit en place avec l’assistance des experts chinois permettant une irrigation des rizières plus fluide. Des équipes chinoises ont déjà organisé une trentaine de formations dans 14 provinces du pays, à destination des responsables, experts, techniciens et agriculteurs spécialisés dans la riziculture, les ouvrages hydrauliques et la mécanisation agricole.

Le coordinateur national du Programme de coopération agricole Burkina Faso-Chine du ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Gaoussou Sanou, a effectué plusieurs visites d’études en Chine.

En septembre 2020, le centre de recherche sino-burkinabè du mil, construit avec l’aide de la Chine, a été inauguré officiellement. Des sites de démonstration comptent une vingtaine de personnes qui sont les premiers à se lancer dans la production et 300 agriculteurs.

ÉDUCATION, FORMATION, SPORT ET MEDIA, LA CHINE TRÈS PRÉSENTE

Dans le domaine de l’éducation, un projet phare a été lancé : la construction de 113 complexes scolaires, correspondants à 339 salles de classes sous paillotes effacées, 113 forages, 600 latrines  construites dans le cadre du renouveau de l’amitié sino-burkinabè.

Concernant l’enseignement supérieur, une centaine de bénéficiaires de la bourse du gouvernement chinois est allée se former dans les universités chinoises. Il est prévu d’ici quelque temps d’inaugurer l’Institut Confucius de Bobo-Dioulasso, et des équipes chinoises proposent des formations dans les domaines.

Dans le domaine de la formation professionnelle, que ce soit à Ouagadougou, à Ziniaré ou à Bobo- Dioulasso, l’équipe chinoise de formation professionnelle a dispensé des formations au profit d’une centaine d’enseignants et d’étudiants burkinabé dans plusieurs spécialités, allant de la mécanique de précision, de l’électronique, de la boulangerie-pâtisserie, de l’électricité bâtiment à de la mécanique automobile, entre autre… Dans le but de renforcer les capacités des ressources humaines, des formateurs burkinabés ont été envoyé en Chine pour suivre des stages de perfectionnement.

Dans le secteur du sport, une délégation des moines venant du temple de Shaolin, d’où sont nés les arts martiaux chinois, est venue à Ouagadougou échanger avec les adeptes burkinabés de cet art et faire découvrir, avec plus de proximité, le Kung-fu chinois au peuple burkinabé.

La Chine participe activement au développement des sports, avec par exemple, l’organisation des éditions de la Coupe de l’Ambassadeur de Chine de Kung-fu, de tennis de table et de badminton.

Dans le domaine de la communication, la Chine a organisé plusieurs missions de journalistes burkinabé en Chine afin de leur permettre de bénéficier de l’expérience des médias chinois, plus d’une centaine de journalistes et de patrons de presse ont pu apprendre les techniques de nouveau média, certains ont développé des partenariats et des collaborations avec entreprises de presse chinoises.  La presse représente au Burkina Faso, le quatrième pouvoir  et des soutiens multiformes de la Chine à l’endroit des média burkinabé ont accru leurs capacités d’action

UNE COOPÉRATION COMMERCIALE EN ESSOR

Depuis la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et le Burkina Faso, le commerce bilatéral a augmenté en quantité et en qualité. Selon les statistiques publiées par les autorités douanières chinoises, le volume des échanges bilatéraux entre la Chine et le Burkina Faso a atteint un record historique de 400 millions de dollars en 2020, soit une hausse de 24,5% en glissement annuel. Les exportations burkinabè vers la Chine ont, quant à elles, augmenté de près de 30%.

D’ailleurs, pour la seule année de 2018, les échanges commerciaux entre la Chine et le Burkina ont atteint 318 millions de dollars, soit une hausse de 56%, tandis que l’exportation des produits burkinabè vers les marchés chinois est en hausse de 365%, soit plus de 100 millions de dollars.

Rencontre entre l’ambassadeur Li Jian, et l’Association Chine-Burkina Faso Fraternité

De plus, selon un rapport publié par le ministère burkinabè du Commerce sur la balance commerciale du pays, la Chine occupe le quatrième rang parmi les partenaires commerciaux en 2019, et la Chine est la première source des importations pour le Burkina Faso.

Ces données sont possibles car les deux pays ont lancé un mécanisme des certificats d’origine fournis par la Chine au Burkina Faso. De fait, les certificats d’origine attestent que les produits arrivés en Chine sont originaires du Burkina Faso, permettant à 97% des produits d’exportation burkinabè d’être exonérés de droits de douanes en Chine. Cet accord propulse les échanges entre les deux pays, car il ne concerne pas seulement les matières premières mais aussi les produits transformés.

Selon le rapport sur l’état du secteur privé au Burkina Faso publié en décembre 2019, on trouve le classement des exportations du pays, toutes destinations confondues. En première place figure l’or puis le coton dont la transformation (filature, biens d’ennoblissement textile, articles textiles non vestimentaires, articles d’habillement) est en augmentation. La troisième place est attribuée aux fruits et aux noix de cajou ; le zinc occupe la quatrième place des exportations, suivi du sésame en cinquième position.

Depuis le rétablissement des relations, le Burkina Faso promut ses produits sur le marché chinois, à travers la plateforme du FOCAC (Forum de coopération sino-africain), mais aussi par le biais de l’Exposition économique et commerciale sino-africaine, de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE, Shanghaï) et d’autres événements servant de plateformes globales d’exposition et d’échanges de produits commerciaux de haute qualité.

La China contribue ainsi à la visibilité, la réputation et l’accessibilité des produits burkinabè en Chine, favorisant un développement équilibré et sain du commerce bilatéral.

La prochaine étape de la relation entre la Chine et le Burkina Faso sera la construction d’une zone de libre-échange, et l’envoie d’experts de projets de coopération technique. La Chine compte également inciter les entreprises chinoises à explorer davantage le potentiel des produits d’exportation spéciaux du Burkina Faso.

D’ailleurs, Plus de 20 entreprises chinoises ont implanté des succursales ou établi des bureaux au Burkina Faso depuis 2018. L’objectif pour elles est de participer à des projets locaux dans les domaines de la santé, de l’énergie, des transports et des moyens de subsistance, entre autre.

Cependant, les principaux secteurs de la coopération sino-burkibaé sont l’agriculture, les infrastructures, l’énergie et les télécommunications. Le Burkina Faso est un grand pays agricole dans la sous-région. Les entreprises chinoises sont très intéressées par l’exportation de produits agricoles, notamment ceux présentant des caractéristiques particulières. À l’heure actuelle, des entreprises chinoises font déjà la transformation de produits agricoles ici même au Burkina Faso.

Les entreprises chinoises font actuellement des affaires, notamment dans les domaines de la construction d’infrastructures tels que les logements, les routes et les ponts. Elles sont également dans l’exploitation de l’énergie électrique et hydraulique ainsi que les télécommunications, la logistique, la fabrication, etc.

LA COOPÉRATION REPOSE SUR DU « GAGNANT-GAGNANT »  

Pour l’heure, la relation entre la Chine et le Burkina Faso est à une période charnière, les besoins en infrastructures et développement économiques sont tels que l’aide de la Chine est une évidence.

On retient surtout que les échanges entre la Chine et le Burkina Faso sont orientés vers un modèle « gagnant-gagnant », afin d’éviter les problèmes liés à la dette, à l’exportation des ressources naturelles, entre autres.

Le Burkina Faso peut tirer les leçons des échanges entre la Chine et certains pays africains, afin d’éviter certains problèmes et de construire une collaboration saine et sereine sur du long terme. La Chine a tout à apporter à l’Afrique et au Burkina Faso, et inversement, l’Afrique et le Burkina Faso ont beaucoup à apporter à la Chine, l’important est que cela soit fait dans un modèle partenarial au profit des peuples.

Comme l’a dit le Président Roch Marc Christian Kaboré, la Chine représente pour l’Afrique en général et le Burkina Faso en particulier, un exemple sur lequel nous devons nous inspirer pour bâtir l’avenir, tout en préservant nos spécificités.

Pour  conclure, il faut retenir que comme le Burkina, tous les pays africains qui entretiennent des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine peuvent témoigner que la coopération repose sur des principes gagnant-gagnant. De façon globale, les chiffres sur la coopération sino-africaine sont parlants.

Jusqu’au début de l’année 2016, la Chine a construit en Afrique, avec le don et les prêts préférentiels, 16 aéroports, 20 ponts, 12 ports, 68 stations électriques, 77 stades, 16 palais du Parlement, 38 édifices du Gouvernement, 9 centres de conférences

Dans le domaine industriel, plus de 100 parcs industriels sont construits ou en phase de construction par la Chine, dont une trentaine sont déjà en opération.

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