vendredi, avril 19

La Chine dénonce les propos de Taiwan au Honduras

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a averti le 7 septembre l’autorité du Parti démocrate progressiste (PDP) de Taiwan que «l’indépendance de Taiwan mènerait à une impasse et que l’astuce de la diplomatie du dollar était méprisable».

Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a réagit aux mises en garde de Taiwan au Honduras en garde, accusant la Chine de faire des « promesses tapageuses et fausses« , après la promesse de la candidate hondurienne à la présidence, Xiomara Castro.

Xiomara Castro a déclaré qu’elle  ouvrirait immédiatement des relations diplomatiques et commerciales avec la Chine continentale» si elle remportait les élections de novembre.

Le ministère des Affaires étrangères de Taipei a rapidement réagit dans un communiqué : «notre partie rappelle au Honduras que les promesses du gouvernement chinois sont généralement flagrantes et fausses, et qu’elles sont des stratagèmes constants pour saboter les relations diplomatiques de Taiwan avec nos alliés»

De son côté Wang Wenbin a répondu aux déclarations du ministère de Taiwan, en assurant que «suivre le principe d’une seule Chine est la tendance dominante avec un soutien populaire, et la Chine salue toutes les paroles et tous les actes qui s’alignent sur le principe d’une seule Chine».

«Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et la région de Taiwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue régissant les relations internationales et le consensus de la communauté internationale», a assuré ce dernier.

«Nous avertissons solennellement les autorités taïwanaises que ‘l’indépendance de Taïwan’ est une impasse, que la ‘diplomatie du dollar’ est rejetée par tous et que les tentatives d’inverser la tendance historique en sollicitant un soutien étranger sont vouées à l’échec», a ajouté le porte-parole.

Or le vice-ministre taïwanais des Affaires étrangères, Alexander Yui, a réitéré dans une interview accordée aux médias honduriens en août que de nombreuses promesses de la Chine n’avaient pas été tenues et avaient laissé certains pays dans de graves «pièges de la dette».

Mais le rapprochement avec la Chine a été amorcé mi-août par le président hondurien Juan Orlando Hernandez. Ce dernier avait déclaré que son gouvernement envisageait de créer un bureau de représentation en Chine, afin d’obtenir des vaccins chinois contre le Covid-19.

La porte-parole du ministère taïwanais Joanne Ou avait alors mis en garde contre les tentatives de la Chine de profiter de la crise épidémique de certains alliés diplomatiques de Taïwan pour les inviter à trahir et à abandonner Taïwan.

Mais pour le coordinateur en chef du cabinet du Honduras, Carlos Alberto Madero, a déclaré au Financial Times en mai que son pays souhaitait maintenir ses liens avec Taïwan mais que l’accès aux vaccins était « beaucoup plus urgent qu’autre chose… Cela nous met dans une situation très difficile ».

Le Honduras fait partie des 15 pays qui entretiennent encore des relations formelles avec Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie de son territoire.

Pour l’heure, le ministère taïwanais des affaires étrangères a dit suivre de près la situation au Honduras et s’est engagé à continuer de renforcer leurs relations bilatérales vieilles de 80 ans.

L’Amérique latine est  un champ de bataille diplomatique clé entre la Chine et Taiwan depuis leur séparation en 1949 après la guerre civile entre le PCC et le KMT. Taiwan accuse la Chine d’essayer d’attirer ses alliés dans la région avec la « diplomatie des vaccins » en promettant des vaccins contre le coronavirus dont nous avons grand besoin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *