jeudi, avril 25

La Chine développe le biogaz à Sao Tomé-et-Principe

Depuis mai 2017, un groupe d’experts chinois aide les scientifiques de Sao Tomé-et-Principe à développer l’agriculture du pays, avec comme technique, le biogaz. Lorsque le 26 décembre 2016, Sao Tomé-et-Principe rompt ses liens avec Taïwan pour se tourner vers la Chine, un projet de coopération agricole a été mit en place 20 jours plus tard entre les deux pays.

Cette démarche s’ajoute aux 146 millions de dollars de la Chine pour moderniser Sao Topmé-et-Principe. En effet, selon  Agnese Ortolani, analyste chez Economist Intelligence Unit, «la Chine s’est engagée à fournir 146 milliard de dollars à l’archipel pour la modernisation de son aéroport international et la construction d’un port de conteneurs hauturiers, qui pourraient servir de centre logistique pour les exportations chinoises vers l’Afrique centrale». 

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Les chercheurs chinois et santoméens mènent des recherches approfondies visant à trouver le lieu adéquat pour la construction des réservoirs de biogaz. Deux sites ont été retenus : Une usine de vin dans le district de Lobata, dont le processus de distillation est alimenté par bois. L’usine a été choisie pour faire une démonstration de l’utilité du biogaz. Le second site est la porcherie da Graça, où 20 cochons sont élevés.

Une formation sur le biogaz est alors proposée aux dirigeants de ces deux entreprises et à 88 autres personnes. Suite à cela, certains fermiers ont admit l’utilisé du biogaz. Cette méthode permet par exemple d’utiliser le fumier des cochons qui est recueilli dans le réservoir de biogaz pour produire du gaz, pouvant alimenter la cuisine ou encore  d’engrais pour la culture des légumes.

Liu Xuan, technicien expert dans le biogaz, a expliqué au site Chinafrique que «la technique des biogaz n’existait pas ici et beaucoup d’habitants ne croyaient pas que l’on puisse développer cette technique. Il fallait donc faire une démonstration afin de leur montrer des résultats concrets».

Selon lui, l’utilisation des biogaz a des effets positifs sur l’environnement, car certains éleveurs n’ont pas de porcherie close chez eux. Le fumier se répand alors partout, notamment lors des précipitations. «Ce n’est pas sain, car ça attire des moustiques et des mouches qui causent des maladies contagieuses, comme le paludisme», a expliqué Liu.

Ce dernier a également pointé du doigt les difficultés rencontrées par la santoméens. Ainsi, en Chine, la construction d’un réservoir de biogaz prend environ une dizaine de jours, alors qu’à Sao Tomé-et-Principe, il faut en faut trois fois plus.

Malgré cela, le gouvernement tient à perdurer cette technique et les formations des experts chinois devraient continuer. «Notre coopération agricole se fonde sur la transmission des savoir-faire», a souligné Liu Xuan, expliquant également que cela nécessitera des changements dans les habitudes des habitants, comme la conservation et récolte du fumier.

«Ce que nous voulons faire, c’est former plus de techniciens. Leur maîtrise de la technique des biogaz est un mode de coopération durable. Lorsque je quitterai le pays, ils seront en mesure de construire leurs propres réservoirs de biogaz et de maîtriser le système d’agriculture écologique. Ça, c’est la vraie réussite de notre coopération», a assuré l’expert chinois.

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