vendredi, mars 29

La Chine devient un sujet de sociologie

Le livre Une sociologie de la Chine du sociologue et enseignant-chercheur à l’université Tsinghua de Beijing, Jean-Louis Rocca (La Découverte, 2010) ne fournit pas d’outil encyclopédique « destiné à décrire les grandes institutions – l’armée, la religion, le Parti -, ou lister les grandes questions sociales – le chômage, la place de la femme, la démographie – de la Chine contemporaine » mais des outils pour comprendre l’évolution de ce pays.

Une sociologie de la ChineD’ailleurs, selon l’auteur le livre ne dresse pas de « tableau des différentes théories, des différents courants qui président à la connaissances de la Chine ». Il analyse surtout « les spécificités de la société chinoise – sa stratification, les relations sociales, directes ou à distance, les pratiques et les imaginaires des individus et des groupes, les rapports de pouvoir qui s’y déploient – en utilisant les outils des sciences sociales ».

Jean-Louis Rocca met en évidence donc « des stratégies de domination, en haut et en bas », afin de « de multiplier les points de vue pour faire émerger la variété du réel ».

Pour la journaliste Maud Pascal (Le Monde Diplomatique), Jean-Louis Rocca « réussit la performance de dresser le portrait de la société chinoise en à peine plus de cent pages, sans jamais céder aux clichés et simplifications. Il donne à voir les diverses couches de la population, plonge dans les racines de l’histoire pour mieux comprendre les défis actuels« .

De son côté, Igor Martinache d’Alternatives Économiques explique que l’auteur « articule héritage historique et transformations en cours pour examiner certaines questions centrales et mal connues qui la traversent: la stratification et la mobilité sociales, les formes de protestation, l’essor de la subjectivité, ou encore le rôle majeur et ambivalent du capital social. Balayant au passage nombre d’idées reçues, il donne à voir les multiples contradictions d’une société prise entre volonté de démocratisation et crainte des désordres que l’essor d’une classe moyenne engendrerait« .

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