jeudi, mars 28

La Chine doit «mieux coopérer» à l’enquête sur les origines du Covid-19

La Chine doit «mieux coopérer» à l’enquête sur les origines de la pandémie de Covid-19, dont les premiers cas ont été détecté à Wuhan en décembre 2019, a déclaré ce 15 juillet le directeur général de l’OMS.

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

«Nous espérons qu’il y aura une meilleure coopération pour que nous sachions ce qui s’est véritablement passé», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse de l’Organisation mondiale de la santé à Genève. Ce dernier a demandé l’accès aux données brutes qui jusqu’à présent a été insuffisant.

Pour le directeur général de l’OMS, les familles des millions de victimes «méritent de savoir quelle est l’origine de ce virus, afin que nous puissions éviter que cela ne se reproduise».

Cet appel fait écho à celui du G7. Réunit mi-juin, les pays du G7 ont fait une déclaration commune pour demander «une étude de phase 2 sur les origines de la Covid-19, qui soit transparente, établie dans un délai raisonnable, dirigée par des experts, fondée sur la science, convoquée par l’OMS et également menée, comme le recommande le rapport des experts, en Chine».

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Par la suite, 31 scientifiques de renommée internationale ont publié une nouvelle lettre ouverte, révélée par Le Figaro, pour demander «une enquête complète sur l’origine du SARS-CoV-2». Dans ce texte, les chercheurs, qui ont déjà lancé trois appels, demandent «un accès illimité à tous les dossiers, échantillons et personnels pertinents en Chine, et ailleurs si nécessaire».

Cette lettre ouverte insiste sur le fait que «tous les peuples et toutes les nations, y compris la Chine, ont un intérêt direct à ce que l’origine de la pandémie soit identifiée et que nos plus grandes vulnérabilités soient traitées».

Les chercheurs font le constat que l’enquête de l’OMS menée au mois de janvier 2021 «n’était ni dirigée par l’OMS, ni destinée à être une enquête». Raison pour laquelle, les scientifiques avancent deux options pour lancer de véritables investigations afin d’enfin comprendre d’où vient le Covid-19.

  • La première, consisterait à «inviter la Chine à coopérer pleinement», c’est-à-dire, poser sur la table toutes les possibilités et évoquer clairement avec les chinois la possibilité d’une fuite dans un de leurs laboratoires.
  • La seconde serait «une enquête alternative fondée sur la science», mise en place en cas de refus de coopération de la part de la Chine.

Ce second scenario devrait être mis en place par «des groupes de nations», les chercheurs évoquant des groupes formés par l’OCDE, le G7, le Quad (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité) ou d’autres structures et institutions.

Cependant, ces investigations devraient selon eux se pencher sur un approfondissement «tests et des analyses minutieux d’échantillons hospitaliers» partout dans le monde ou sur «analyse détaillée de tous les coronavirus connus apparentés».

Pour les chercheurs, il faudrait lancer «une recherche systématique d’informations et de documents manquants sur les séquences virales clés», notamment sur le fameux Wuhan Institute of Virology et sa «base de données principale (…) sur les agents pathogènes, les échantillons et les isolats, qui a été mise hors ligne en septembre 2019 et jamais réintégrée».

Selon ces 31 scientifiques, «il ne faut pas accorder (au gouvernement chinois) un droit de veto sur le fait que le reste du monde mène ou non une enquête aussi complète que possible».

 

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