vendredi, mars 29

La Chine doit servir d’exemple à l’Afrique.

Par Tidiane Magassouba – Le 1er octobre 1949 qui marque la réunification et l’indépendance de la république populaire de Chine sous l’égide de Mao Zedong, est une date importante dans la vie de l’empire du milieu. Depuis cette période, le géant asiatique n’a fait qu’intensifier ces relations vers l’Afrique et les pays du tiers–monde en rompant systématiquement avec le bloc occidentale.

En effet, dans l’idéal de ne pas appartenir ou d’intégré l’un des deux blocs dominer par les Etats-Unis et l’ex URSS au moitie du XXe siècle qui sont (L’est et L’Ouest), la Chine participe à la conférence de Bandung tenue du 18 au 24 Avril 1955 à Bandung en Indonésie, qui a réunit, pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser d’(Egypte). L’objectif de cette réunion était de crée un autre bloc indépendant de celui déjà existant.

Cette façon de voire les choses par les pays décolonisés du tiers-monde apparait comme un nouveau courant idéologique et politique dont l’objectif est d’être au juste milieu des relations diplomatiques internationales et politique qui leur a permit d’entrée sur la scène internationale.

De la révolution culturelle à l’économie de marché , la Chine s’est montrée comme une puissance dans tout les domaines en comptant sur ces propres efforts et sa politique économique dirigée par le parti communiste chinois (PCC) qui , aujourd’hui a démontré ces performances à l’échelle internationale dans la lutte contre la pauvreté et l’éradication des problèmes lies aux retards économiques des économies faibles.

Par ailleurs, l’Afrique pour se développé doit compter sur ces propres efforts et ces propres model économique mais, pas celui établit par l’occident qui l’étouffe et agoniser son économie. En outre, elle doit considérer l’aide extérieur comme un appoint pas comme une solution à ces enjeux économiques pour a fin centralisé ces efforts à l’intérieur du continent.

Cette thèse n’exclut pas la théorie d’interdépendance entre les Etats en matière économique, culturelle et sociale car nous sommes convaincus qu’aucun Etat ne peut évoluer dans l’autarcie. A titre d’exemple : C’est grâce aux transferts de technologie que la Chine a bénéficié de l’occident à la fin du XXe siècle qu’elle est aujourd’hui devenue la deuxième puissance économique mondiale.

Comment la Chine s’est développée ?

L’anomalie de l’histoire ne réside pas dans le retour actuel de la Chine parmi les grandes puissances mais plutôt dans la longue éclipse qu’elle a connue entre 1830 et 1980. L‘empire était puissant, riche et innovant, il avait longtemps été la première puissance économique de la planète. Selon l’historien de l’économie « ANGUS MADDISON » (La Chine représentait le tiers de la richesse mondiale au début du XIXe siècle. Elle n’en pesait plus que 1% à peine au milieu du XXe siècle).

Après la guerre de l’opium (1839-1860) , les occupations étrangères (européenne, américaine puis japonais) et la guerre civile de 1927-1949 qui opposa le parti nationaliste chinois « PNC » et le parti communiste chinois « PCC », ont plongée le pays dans un chaos économique sans précédant .

En tirant des leçons sur son passé, la Chine sous l’égide du parti communiste dirigé par Mao Zedong à mener des politiques de planification économique dans l’agriculture et l’industrie ainsi que dans les grands travaux d’infrastructure (centrale électrique, irrigation, extension des terres cultivables). Sur le plan du commerce extérieur, il s’agit d’une période d’isolement sur la scène économique internationale.

La Chine n’ayant quasiment pas de relation commerciale qu’avec l’ex URSS et les pays communistes d’Asie (Corée du Nord, Viêt-Nam) a du mal à trouver sa place dans le commerce mondiale. Mais malgré tous a travers sa politique de volontariste mise en place par Mao Zedong a permit la réduction de l’extrême pauvreté, notamment dans les villes en offrant un accès a la nourriture, l’eau potable et aux soins médicaux au plus déshérite. C’est en ce moment là que la population est passée de 600 millions de personnes en 1949 à 900 millions de personnes en 1976.

Comme toutes les économies, l’économie chinoise a elle aussi subit des périodes d’étiage et de bouleversement au cours de son évolution. Par exemple : « LE GRAND BOND EN AVANT » qui était un vaste programme de collectivisation agricole et de travaux public, s’avère irréaliste et causa une grande famine et la mort de 20 à 40 millions de personnes en provoquant un véritable marasme économique en Chine entre 1958-1961. De même la révolution culturelle de (1966-1976) conduit le pays au bort de la guerre civile et désorganise l’économie urbaine jusque dans les années 1980.

Après la mort de Mao en 1976 une lutte féroce entre prétendant fait rage au sommet de l’Etat. L’ex secrétaire général du parti communiste PCC Deng Xiaoping parvient finalement au pouvoir en 1978, il met en œuvre une politique fréquemment dirigée sous le nom « d’économie socialiste de marché » dans la mesure où elle marie les éléments de l’époque maoïste (contrôle politique autoritaire de l’économie, plan volontariste d’industrialisation et de grands travaux) et une certaine libéralisation économique contrôlée par l’Etat. D’où le slogan « Enrichissez-vous » prononcé par Deng Xiaoping qui avait pour but d’accorde le « droit de propriété » aux citoyens chinois, et de permettre aux autres chinois de la diaspora d’investir en créant un climat favorable a leur réinsertion pour participé au développement locale du pays.

Cette synthèse idéologique permet à la Chine d’ouvrir progressivement son économie tout en conservant son régime politique.

Depuis les années 1980 la Chine a connue une industrialisation massive et est aussi peu a peu devenue un acteur majeur dans les industries de mains d’œuvres, les industries textiles , les objets manufacturés de basse qualité grâce a une main d’œuvre nombreuses et de bon marché ainsi qu’à un taux d’échange très compétitif, elle peut exporter de très grande quantité à des prix très bas. L’industrialisation volontariste renforce ces capacités productives et exportatrices d’année en année, ce qui vaut au pays ce surnom d’ « Atelier du monde ».

Par ailleurs, l’ouverture économique internationale de la Chine en 1979 repose quant à elle sur les Zones Économique Spéciale (ZES), qui couvrent aujourd’hui le quasi intégralité du littoral chinois. Offrant des conditions de travail à bas coût et des avantages fiscaux aux firmes internationales, la Chine fait la convoitise des sociétés multinationale qui s’attardent pas a s’y installé. Qui a son tour, elle exige a ces sociétés de rendre publique leurs technologies en cas de délocalisation des usines d’où le « transfert de technologie » qui a permit à la Chine de se hissé au sommet de l’économie mondiale après les Etats-Unis.

Aujourd’hui la Chine doit son développement économique à l’agriculture et l’industrie qui sont les maillons importants dans le développement d’un pays. L’agriculture chinoise emploie 33,6 pourcent de la main d’œuvre en 2012 avec un taux de 10 pourcent du PIB, qui a permit entre 1979 a 2002 la sortie de 400 millions de personnes vivant dans les zones rurale de la pauvreté. Contrairement à l’industrie qui n’emploie que 30 pourcent de la population, à un taux de 47 pourcent dans le PIB du pays la même année(2012). Cela nous fait croire que le développement d’un pays ne peut se faire sans le secteur de l’industrie.

Lors de la 7eme conférence de la coopération sino-africaine, le président chinois Xi Jinping a étalé les ambitions de la Chine dans les prochaines années concernant le rehaussement de l’économie et du commerce mondiale. Cette ambition visée à la réalisation d’un projet pharaonique jamais réalisé par une nation dans l’histoire de l’humanité qui est la « NOUVELLE ROUTE DE LA SOIE » , avec un investissement de 3000 milliards de dollars , Pékin veut remodeler en profondeur les rapports qu’il entreprenait avec ces partenaires commerciaux et a redessiner durablement le paysage géopolitique.

Qu’elles sont les leçons que l’Afrique doit tirer en s’inspirant du model chinois ?

Longtemps ostracisée, piller, spolier, l’Afrique doit maintenant avoir ces propres politiques de développement indépendante de toutes influence extérieur en s’inspirant du model économique des pays qui au départ elle avait le même niveau de développement, mais qui sont devenu aujourd’hui la vedette de l’économie mondiale notamment la Chine.

De 1960 qui marque le « soleil des indépendances » en Afrique jusqu’à nos jours, le continent n’arrive pas à sortir du carcan du sous développement et ce malgré ces potentialités en matière des riches du sol et du sous-sol.

Ce retard économique du continent est dû non seulement a l’héritage de la colonisation, la corruption mais aussi l’application du model économique occidentale qui est le programme d’ajustement structurel (PAS). Ces trois choses ont freiné le décollage économique du « Berceau de l’humanité » et qui continue à toujours faire ces effets.

Pour que l’Afrique puisse se développé il faudrait qu’elle assume elle-même son destin en cessant d’accuser toujours la colonisation comme la principale cause de son retard. Elle doit également faire un ménage au plan interne pour mettre fin à la corruption galopante qui crée une hémorragie financière de 148 milliards de dollars par ans selon le rapport de l’UA lors de son 30ème sommet.

Par ailleurs, l’Afrique doit se doté de son propre model économique comme la Chine l’a fait depuis le 1er octobre 1949, et qui lui a permit aujourd’hui d’être la 2ème puissance économique mondiale. Le programme d’ajustement structurel imposé par l’occident et approuver par plusieurs pays de l’Afrique notamment les pays de l’Afrique subsaharien dans les années 1980 a crée et continu de crée un marasme économique dans ces pays dont le PIB ne fait que reculé.

Entre 1980 et 1987, le recule moyen du PIB de 19 pays ayant adopté un plan d’ajustement structurel fort était de 1,53% avec 0,4% de la croissance non économique. Contrairement au 12 pays dont le plan d’ajustement structurel sont faible c’est-a-dire moins appliqué, la croissance du PIB de ces pays ont atteint 1,22%. Cela nous montre que le programme d’ajustement structurel est un désastre pour l’économie des pays de l’Afrique ayant approuvé.

Ce que l’Afrique pourrait tirer comme leçon

Cependant, en parlant de ce que l’Afrique pourrait tirer comme leçon dans le développement spectaculaire de la Chine, nous pouvons citer entre autre : la reforme de l’agriculture, de l’industrie et des infrastructures de base.

L’agriculture : Elle est le secteur clef qui permet a un Etat d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, qui permettra a la population de se pencher aux autres enjeux du développement car ; « Une population qui a faim n’est jamais productive ». Elle crée aussi des emplois qui diminuent la charge de l’Etat en termes d’employabilité.

Pour parvenir à un résultat escompté dans le domaine de l’agriculture il faudrait la participation massive des gouvernements africains dans leur pays respectif dans le processus agricole en le modernisant, cela consiste à faire des études et apporté de l’assistance technique et financière au près des paysans qui leurs permettra de rentabilisé leur production en fin de nourrir les 1,3 milliards d’africains.

L’industrie : Elle emploie 30% de la population chinoise et représente 47% du PIB, c’est le carcan de l’économie de Pékin. Cette industrialisation de la Chine n’est pas l’effet d’une spontanéité mais le fruit de la reforme économique mise en place par Deng Xiaoping lors de son discours à la 3eme section plénière du 11ème comité central du PCC tenue en décembre 1978 en ces terme : « La Chine doit se libéré l’esprit, chercher la vérité dans les faits et s’unir en portant nos regard vers l’avenir», qui s’est solde à l’ouverture de la Chine l’année suivante au reste du monde après 30 ans de fermeture (1979) .

L’Afrique pour avoir une autonomie industrielle doit crée un environnement attractif qui pourra attirer la convoitise des sociétés multinationales à s’investir. Pour le faire elle doit disposer d’une main d’œuvre moins chère et active, et une allégeance fiscale aux firmes internationales.

Au retour elle doit exiger à ces sociétés multinationales un « transfert de technologie » qui est la partie la plus importante qui lui permettra de s’industrialisée, car aucun pays ne pourra se développé sans une autonomie industrielle.

Les infrastructures de bases : Elle permet à un Etat à travers ces voies routières, ferroviaires, maritime et aérienne de facilité non seulement le déplacement et le transport à l’intérieur du pays en désengorgeant les zones rurales en leurs reliant aux zones économiques ou industrielles qui leur permettra d’écoulée facilement et rapidement leur produit agricoles et artisanales, mais aussi au transport inter-pays.

La construction des écoles, des hôpitaux, des centres de santés et des hôtels pour accueillir les investisseurs sont des signes majeurs que les pays africains doivent considérer comme une priorité pour leur développement.

En d’autre terme, l’Afrique doit faire la question de l’éducation comme une priorité majeure pour son développement car, « le niveau de développement d’un pays où d’un continent est égale à son niveau d’éducation »

Pour conclure, retenons en substance que la Chine est un model en terme de développement économique pour l’Afrique en fin de lui permettre de crée son propre model économique, mais pas un messie qui l’a développera à sa place. Qu’il soit claire dans la tête de tous les africains que seul l’Afrique pourra porter le flambeau de son développement tant espéré.