samedi, avril 20

La Chine et l’Afrique ont des contacts plus étroits qu’avant à tous les niveaux

De notre partenaire Chinafrique.com« Les consensus du Sommet de Johannesbourg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) sont pleinement et efficacement mis en œuvre, la Chine et l’Afrique ayant des contacts plus étroits qu’avant à tous les niveaux », a déclaré Dai Bing, directeur du département des Affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une interview écrite accordée récemment à Xinhua.

« Il existe de nombreux mécanismes de coopération internationale avec l’Afrique et les engagements ne manquent pas, le principe est de promouvoir véritablement la coopération et de tenir les promesses », a estimé M. Dai, soulignant que les caractéristiques exceptionnelles de la coopération sino-africaine sont de « respecter les promesses et être efficace et pragmatique ».

Le 3e Sommet du Forum aura lieu en septembre prochain à Beijing, en Chine. Selon M. Dai, la coopération sino-africaine a régulièrement progressé depuis le Sommet de Johannesbourg du FCSA, tenu en Afrique du Sud en 2015.

La fréquence des visites mutuelles de haut niveau entre la Chine et l’Afrique est sans précédent et la confiance politique n’a cessé de s’approfondir depuis cette date.

« Plus de 20 dirigeants chinois, dont le président Xi Jinping, ont visité l’Afrique et plus de 20 chefs d’Etat et de gouvernement africains ont visité la Chine ou ont participé aux conférences tenues en Chine. La Chine a établi différents types de partenariat avec 14 pays africains ou relevé le niveau des relations bilatérales. La Chine a nommé un ambassadeur chargé des affaires du FCSA et plus de 40 pays africains ont également désigné des coordinateurs à la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg », a révélé Dai Bing, qui est également secrétaire général du Comité de suivi chinois sur la coopération sino-africaine.

Au cours du Sommet de Johannesburg, la Chine a promis de fournir 60 milliards de dollars de soutien financier à l’Afrique. « Jusqu’en mars 2018, la Chine a mis en œuvre des projets ou signé des documents de coopération dont le montant total s’élève à plus de 90% dudit soutien financier », a noté M. Dai, précisant qu’il s’agissait, entre autres, des projets tels que le chemin de fer d’Addis-Abeba à Djibouti, la ligne ferroviaire Abuja-Kaduna au Nigeria, la ligne Mombasa-Nairobi au Kenya, le nouveau terminal de l’aéroport de Lomé au Togo, le parc industriel de Hisense en Afrique du Sud ou le parc industriel d’Awasa en Ethiopie.

Chemin de fer à voie normale du Kenya fait par la Chine

Selon lui, pour aider les pays africains à lutter contre les sécheresses et les catastrophes naturelles, la Chine a, rien qu’en 2016, fourni une aide alimentaire d’urgence à 18 pays africains.

Sous l’impulsion du boom de la coopération bilatérale, de plus en plus d’entreprises chinoises investissent en Afrique. Depuis 2009, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique, l’investissement total chinois sur le continent ayant dépassé les 100 milliards de dollars.

« Ces dernières années, les entreprises chinoises en Afrique ont créé un grand nombre d’emplois. Selon des statistiques préliminaires, la construction du chemin de fer Mombasa-Nairobi au Kenya a créé 46.000 postes, le Parc industriel oriental en Ethiopie a fourni 11.100 emplois, le projet hydroélectrique Soubré en Côte d’Ivoire a créé près de 2.600 postes, etc. De plus, 97% des produits de 30 pays africains sont exemptés de droits de douane pour entrer sur le marché chinois, ce qui favorise efficacement l’exportation des produits africains », a-t-il poursuivi .

L’Afrique détient un important potentiel pour ouvrir la voie aux énergies renouvelables, le continent « pourrait être un joueur à faible teneur en carbone » dans la 4ème révolution industrielle, a assuré Shu Yinbiao.

Par ailleurs, la Chine et l’Afrique continuent de promouvoir les échanges non-gouvernementaux. Dans ce domaine, M. Dai a mentionné quelques exemples : l’établissement de plus de 130 jumelages de villes ces dernières années, plus d’un million de touristes chinois en Afrique chaque année, la création du Gala de la jeunesse Chine-Afrique, la création du Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique, la formation de 162.000 Africains par la Chine, ainsi que plus de 20.000 bourses accordées par le gouvernement chinois en faveur des étudiants africains.

La paix et la sécurité constituent un domaine incontournable de la coopération sino-africaine. Les pays africains souhaitent que la Chine y participe plus activement, et cette dernière est prête à jouer un rôle constructif. « La Chine met activement en œuvre sa promesse d’aide militaire d’un montant de 100 millions de dollars envers l’Afrique, soutenant ainsi la formation des soldats et la construction d’une force pan-africaine de réaction rapide à la crise. C’est le premier lot d’aide militaire ayant été envoyé en Afrique », a déclaré M. Dai.

« La Chine a participé activement aux médiations concernant, entre autres, le Soudan du Sud, la Somalie et le Burundi, afin de promouvoir les pourparlers de paix et présenter ‘la sagesse chinoise’. En 2016 et en 2017, le pays, en tant que président tournant du Conseil de sécurité des Nations Unies, a convoqué une conférence anti-piraterie dans le golfe de Guinée et un débat public sur ‘le renforcement de la paix et des capacités de sécurité en Afrique’. Parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine, qui est le deuxième bailleur de fonds pour la paix, envoie le plus grand nombre de Casques bleus sur ce continent, plus de 2.000 soldats chinois étant actuellement en mission en Afrique. En 2017, le navire-hôpital chinois ‘Arche de la Paix’ a visité sept pays africains, soignant plus de 52.000 patients, ce qui est salué chaleureusement par les gouvernements et populations locaux », a-t-il expliqué.

La Chine et l’Afrique, pour sauvegarder leurs intérêts communs, maintiennent une étroite coopération sur des questions internationales et régionales telles que la réforme des Nations Unies, le changement climatique et la lutte contre le terrorisme. Pour M. Dai, l’année 2018 est une année importante pour la coopération sino-africaine car elle verra la réalisation complète des projets fixés au cours du Sommet de Johannesburg et la tenue du Sommet de Beijing.

« La Chine et les pays africains continueront à renforcer la communication et la coopération et à travailler ensemble pour se concentrer sur les domaines clés et les projets clés, afin de veiller à ce que les consensus du Sommet de Johannesburg soient pleinement mis en œuvre », a-t-il conclu.

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