vendredi, mars 29

La Chine et le Burkina Faso signent leur alliance

Après avoir annoncé la rupture de ses relations avec Taïwan, le ministre des affaires étrangères burkinabé, Alpha Barry, s’est rendu en Chine, afin d’échanger avec son homologue Wang Yi. A cette occasion, les deux hommes ont signé le «Communiqué conjoint sur le rétablissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso».

D’après le communiqué de la Présidence du Burkina Faso, le Président Christian Kaboré est attendu en septembre en Chine pour une visite officielle, au cours de laquelle aura lieu le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine.

Lors de son allocution, le ministre Wang Yi a indiqué que «le principe d’une seule Chine constitue une norme régissant les relations internationales reconnue de tout le monde et un consensus général de la communauté internationale. Il s’agit du préalable fondamental et de la base politique pour le développement des relations entre la Chine et tout autre pays».

Evoquant la Gambie, Sao Tomé-et-Principe, le Panama et la République dominicaine, qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec Taïwan, il s’est félicité que «dans le monde un cercle d’amis de plus en plus grand et de bons partenaires de plus en plus nombreux».

D’ailleurs pour lui, «la grande famille d’amitié sino-africaine a accueilli un nouveau membre important. Depuis longtemps, la Chine et l’Afrique ont souhaité voir se réaliser au plus tôt la ‘grande réunion’ et de faire une ‘photo de famille’. Nous nous sommes approchés davantage de cet objectif ».

Désormais, l’objectif pour les autorités chinoises sera de convaincre le Swaziland de s’allier à elles. Or, en février 2018, la dirigeante de Taïwan, Tsai Ing-wen s’est rendue à Mbabane, à l’invitation de son souverain, le roi Mswati III, dans le cadre du  50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Swaziland, le 50ème anniversaire du roi Mswati III et le 50ème anniversaire de l’indépendance du Swaziland, a précisé le ministre.

«A une époque où de nombreuses organisations internationales ont choisi d’exclure le peuple taïwanais, nous savons pouvoir toujours compter sur le soutien inébranlable du Swaziland», avait déclaré le 19 avril, Tsai Ing-wen, ajoutant que «Taïwan et le Swaziland sont comme des frères jurés. Dans les assemblées des Nations unies où notre voix n’est jamais entendue, nous pouvons toujours compter sur les mots fermes de sa majesté le roi Mswati III en faveur de la participation de Taïwan. Taïwan et le Swaziland sont partenaires dans tous les sens du terme»

De son côté, Wang Yi s’est dit «convaincu que dans le processus historique de la réalisation de la réunification complète de la Chine, tous les frères africains se tiendront fermement à notre côté, et que la Chine sera un partenaire sincère de tous les pays africains sur la voie pour réaliser le développement et la prospérité sur le continent africain».

Le ministre Alpha Barry a, pour sa part, eu des propos durs envers les autorités taïwanaises : «le Burkina Faso a déjà rompu les soi-disant ‘relations diplomatiques’ avec Taïwan, il n’aura plus aucune relation officielle ni aucun échange officiel avec Taïwan».

Le ministre burkinabé a ajouté que «le Burkina Faso exprime son estime à la Chine pour les grands exploits qu’elle a obtenus dans le développement (…). Il souhaite établir des relations de partenariat étroit avec la Chine et entreprendre une large coopération avec elle dans les domaines politique, économique, social, culturel et humain, ceci dans le but de contribuer au développement du Burkina Fao et à la coopération entre les pays africains et la Chine».

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