samedi, avril 20

La Chine et les Etats-Unis étalent leurs divergences

La Chine et les Etats-Unis ont exposé ce 17 novembre leurs différents avant l’ouverture du sommet de l’APEC à Port Moresby. Les deux pays se sont prit le bec sur le protectionnisme et le commerce.

Beijing et Washington tentent d’accroître leur influence dans le Pacifique. Autre raison de leurs divergences. La passe d’armes entre eux s’est déroulée au travers de deux discours consécutifs du président chinois Xi Jinping puis du vice-président américain Mike Pence à la tribune du forum de chefs d’entreprise, en marge du sommet annuel de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC).

Le « non » chinois au protectionnisme

Xi Jinping est devenu la personnalité la plus en vue de ce sommet, en l’absence du président américain Donald Trump. Le président chinois a dénoncé le protectionnisme et la politique de « L’Amérique d’abord », affirmant que les règles du commerce mondial de devaient pas servir des « agendas égoïstes ».

« L’histoire enseigne que personne ne sort gagnant de la confrontation, qu’elle prenne la forme d’une guerre froide, d’une guerre chaude ou d’une guerre commerciale« , a assuré Xi Jinping.

A lire aussi :  La guerre commerciale s’enlise 

Ce dernier a assuré que « les tentatives d’ériger des barrières et de briser les relations économiques étroites sont contraires aux lois économiques et au sens de l’histoire. C’est une approche à court terme qui est vouée à l’échec« .

Le président chinois a appelé à dire « +non+ au protectionnisme et à l’unilatéralisme ». Son discours a été suivi de celui de Mike Pence qui a riposté, en assurant que Washington ne céderait pas.

« Nous avons imposé des taxes sur 250 milliards de dollars de biens chinois, et ce chiffre pourrait encore plus que doubler« , a menacé le vice-président américain. « Nous espérons une amélioration, mais les Etats-Unis ne changeront pas de comportement tant que la Chine n’aura pas changé son attitude« .

A lire aussi : La Maison Blanche « parle de nouveau » avec la Chine

Washington irrite la Chine

Absent de la photo de groupe, à la fin du sommet, Mike Pence a annoncé que Washington s’associerait au développement en Papouasie d’une base navale de l’Australie, qui craint aussi l’influence croissance de la Chine dans le Pacifique.

En vue d’irriter la Chine, le vice-président américain a brièvement rencontré les représentants de la délégation taïwanaise.

A lire aussi :  Taïwan sera présent au sommet de l’APEC

Xi JInping a vanté les mérite de son programme d’investissements eurasiatiques, « La Ceinture et la Route », qui « n’est pas un piège comme l’ont présenté certains ».  Pour Mike Pence, il s’agit d’une « route à sens unique », appelant les pays de la zone à ne pas céder aux sirènes d’une diplomatie du chéquier chinoise « au mieux opaque ».

« Nous ne noyons pas nos partenaires dans une mer de dettes », s’est-il emporté. « Nous ne contraignons pas, nous ne corrompons pas, nous ne compromettons pas votre indépendance. » Ben Rhodes, ancien conseiller adjoint à la Sécurité nationale de Barack Obama, a estimé que l’absence du président américain offrait « une occasion énorme à la Chine d’étendre son influence ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *