jeudi, avril 25

La Chine lance son marché de contrats à terme sur le pétrole

Le gouvernement entame une étape majeure visant à peser davantage sur la fixation des cours du pétrole en concurrençant avec son propre marché du pétrole les deux références mondiales : Brent de la mer du Nord et le brut léger américain.

Cette initiative possède nombreux atouts pour les négociants occidentaux, qui devraient trouver sur le Shanghai International Energy Exchange (INE) une grande liquidité et une opportunité d’arbitrages entre les marchés américain, européen et asiatique.

Dans un premier temps, les traders habitués à traiter le Brent londonien ou le West Texas Intermediate (WTI) américain devraient avoir des difficultés à traiter sur ce marché. Ces derniers doivent composer avec la fixation des cours en yuans, les horaires d’ouverture plus courts, les pratiques de marchés propres à la Chine et les périodes prolongées de fermeture en raison des fêtes chinoises.

John Browning, directeur exécutif de Bands Financial, courtier basé à Hong Kong et intermédiaire étranger homologué sur l’INE, a expliqué à l’agence de presse, Reuters qu’ils vont devoir «s’habituer à un ensemble différent de paramètres de trading, notamment sur le calcul de la marge initiale, sur le roulement mensuel, sur les ratios d’annulations d’ordres, etc. Tout est très différent».

Jusqu’à présent, la Chine a autorisé plus de 6 000 comptes d’intervenants, y compris ceux de ses grandes compagnies pétrolières publiques, et environ 150 intermédiaires, parmi lesquels JPMorgan et diverses entités basées à Hong Kong.

« C’est un marché chinois, avec des caractéristiques chinoises », a souligné Albert Helmig, directeur général du cabinet de conseil Grey House et ancien vice-président du Nymex, marché new-yorkais du pétrole.

Cependant, grâce à ses compagnie pétrolières PetroChina et Sinopec, le gouvernement  réussir là où la Bourse de Dubaï a échoué il y a une dizaine d’années dans sa tentative de concurrencer le Brent et le WTI, traités respectivement par Intercontinental Exchange et le Nymex, propriété de CME.

Pour John Browning, «lancer une nouvelle plate-forme d’échanges est une chose énormément complexe, donc si la demande initiale pour le contrat n’est pas très forte, ce n’est pas forcément une mauvaise chose».

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