vendredi, avril 19

La Chine menace la France de sanctions en réaction au projet de visite d’un sénateur

Selon le média français «La Lettre A», l’ambassadeur chinois en France Lu Shaye a envoyé une nouvelle lettre au sénateur Alain Richard lui demandant d’annuler sa visite à Taïwan en juillet prochain.

Ambassadeur de Chine à Paris, Lu Shaye

Dans un courrier, l’ambassadeur de Chine à Paris, Lu Shaye, a mis en garde les sénateurs du Groupe d’études sur Taïwan qui envisagent de se rendre à Taïwan.

Dans un premier courrier daté du18 février, Lu Shaye avait demandé au sénateur Alain Richard de renoncer à son voyage à Taïwan.

« Les sénateurs français, en tant que membres de l’institution française, se doivent de respecter ce principe et s’abstenir de toute forme de contacts officiels avec les autorités taïwanaises », était-il dit dans un message publié le 16 mars.

Cette lettre avait provoqué un tollé au Sénat français. L’ambassadeur de Chine avait été accueilli par un refus pur et simple du gouvernement français. En réponse, le Quai d’Orsay a convoqué l’ambassadeur le 23 mars, pour lui faire part de son mécontentement.

Le ministère des Affaires étrangères lui avait rappelé que « les parlementaires français décident librement de leurs projets de déplacement et de leurs contacts. »

En réaction, le président du groupe d’amitié France-Taïwan au Sénat, Alain Richard, ainsi qu’une vingtaine de parlementaires se sont joints fin mars pour présenter une proposition de loi plaidant pour la participation de Taïwan aux organisations internationales en qualité d’observateur.

Dans un courrier, daté du 25 mars, qu’a pu consulter le média français «La Lettre A», et adressé au sénateur Alain Richard, président du Groupe d’études sur Taïwan, l’ambassadeur de Chine le menace de rétorsions si le projet de voyage sénatorial à Taïwan est maintenu.

Lu Shaye a expliqué que cette visite marquerait à ses yeux «une rupture» dans les relations entre la Chine et la France. L’ambassadeur de Chine a également menacé la France de sanctions si elle venait à participer trop activement à la reconnaissante de Taïwan au niveau international. Le Quai d’Orsay a vu d’un mauvais œil cette lettre.

Or, selon «La Lettre A», depuis 2015, cinq voyages parlementaires ont été organisés à Taïwan sans que cela n’ai d’impact sur les relations entre la Chine et la France.

Malgré les pressions, Bertrand Lortholary, directeur Asie et Océanie du Quai d’Orsay, a d’ores et déjà donné son feu vert à ce voyage prévu en juillet. Les sénateurs du groupe France-Taïwan ont quant à eux déposé fin mars une résolution pour que Taïwan obtienne le statut d’observateur dans les institutions internationales.

Taïwan a salué le courage des parlementaires et s’est dit prêt à accueillir la délégation française dans trois mois.

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