mercredi, avril 24

La Chine met en garde le Japon contre l’imposition de sanctions contre le Xinjiang

La Chine a mis en garde le Japon contre l’imposition de sanctions la situation dans la région autonome du Xinjiang et à Hong Kong, avant les discussions cruciales de haut niveau entre Tokyo et Washington.

Wang Yi, a rencontré le 26 septembre 2019 le Ministre du Japon des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a eu des entretiens téléphoniques de 90 minutes avec son homologue japonais Toshimitsu Motegi, a rapporté le South China Morning Post (SCMP). L’échange a eu lieu à la demande de la Chine, selon le ministère japonais des Affaires étrangères.

Toshimitsu Motegi a alors exhorté la Chine à mettre un terme à ses intrusions illégales dans ses eaux territoriales autour des îles Senkaku dans la mer de Chine orientale et à s’attaquer aux problèmes des droits de l’homme au Xinjiang et à la situation politique actuelle à Hong Kong.

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Dans un geste rare, le ministère chinois des Affaires étrangères a publié une déclaration en deux parties concernant l’appel téléphonique entre Wang Yi et Toshimitsu Motegi.

Cette déclaration a critiqué les efforts récents du président américain Joe Biden pour coordonner avec ses alliés une stratégie commune contre la Chine.

La Chine a avertit Tokyo d’éviter de suivre les États-Unis en sanctionnant la Chine pour des violations présumées des droits de l’homme au Xinjiang et à Hong Kong.

«Si, sous couvert de multilatéralisme, des pays s’engagent dans une politique de bloc ou des confrontations entre grandes puissances, ou même imposent arbitrairement des sanctions unilatérales et illégales à d’autres pays sur la base de fausses informations, le monde régressera vers la loi de la jungle du bien et du mal», a déclaré Wang Yi.

«La volonté de certaines superpuissances ne représente pas la communauté internationale; le petit nombre de pays qui suivent ce pays n’ont pas le droit de monopoliser les règles du multilatéralisme», a indiqué le chef de la diplomatie de la Chine.

Dans un autre communiqué publié le même jour par le ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Yi a répété la nouvelle stratégie des États-Unis, exhortant le Japon à ne pas se laisser «emporter» par les pays qui avaient un parti pris contre la Chine.

Selon le SCMP, l’avertissement de la Chine intervient alors que le Japon a montré des signes de prise d’un rôle de plus en plus affirmé dans la région indo-pacifique.

La tension entre l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) et la Force d’autodéfense maritime japonaise (FDS) dans la mer de Chine orientale s’est intensifiée ces derniers mois après que Tokyo a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes concernant la nouvelle loi chinoise sur les garde-côtes.

Lire aussi : Loi sur les gardes-côtés de Chine : le Japon s’inquiète

Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga et l’américain Joe Biden devraient se rencontrer au cours du mois d’avril, afin de discuter des droits de l’homme en Chine. Yoshihide Suga sera le premier dirigeant étranger à rencontrer Joe Biden après avoir pris ses fonctions.

Toshimitsu Motegi et le ministre japonais de la Défense auraient eu des discussions avec l’Allemagne pendant que Yoshihide Suga est à Washington.

Cette situation, montre selon les observateurs, que Tokyo tente d’amener des nations plus puissantes à reconnaître la souveraineté du Japon dans les îles Diaoyu. En mars 2020, le Japon a déclaré que les garde-côtes chinois avaient étendu leur présence dans les eaux contestées en entrant deux fois au cours du mois et aussi souvent que deux fois par semaine près des îles Senkaku contrôlées par le Japon, connues par les Chinois sous le nom de Diaoyu.

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