vendredi, mars 29

La Chine ne veut plus de son statut d’économie de marché

La Chine n’a pas relancé sa plainte contre l’Union européenne, arguant qu’elle n’est pas considérée comme une économie de marché. Sans son statut d’économie de marché, les partenaires commerciaux de la Chine pourront lui imposer des taxes antidumping.

La Chine avait jusqu’au 15 juin 2020 pour relancer sa plainte déposée contre l’Union européenne auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMS). Le gouvernement chinois s’est abstenu, validant ainsi le fait qu’elle n’est pas considérée comme une économie de marché.

Lorsque la Chine adhère à l’OMC, en 2001, les pays membres lui donnaient quinze ans pour obtenir ce statut. Après de nombreuses luttes diplomatiques, interpellations et dénonciations, la Chine est parvenue à obtenir le statut d’économie de marché.

Ce statut oblige la Chine à se conformer à certaines conditions, comme l’arrêt du dumping commercial, qui consiste à exporter à un prix inférieur à celui pratiqué par les concurrents dans le pays de destination.

En 2016, la Chine est devenue le premier exportateur mondial. Le pays voulait alors la reconnaissance de statut d’économie de marché soit reconnu. Mais l’État chinois joue toujours un rôle prépondérant dans l’économie, à travers des crédits et des subventions.

En 2017, les États-Unis ont officiellement informé l’OMC qu’ils s’opposaient à l’octroi à la Chine du statut d’économie de marché, ce qui devrait leur permettre de maintenir des barrières douanières élevées sur certains produits chinois. L’Union européenne tergiversait.

Aujourd’hui, l’abandon de cette plainte n’est pas sans conséquences pour la Chine. Sans ce statut, ses partenaires commerciaux peuvent en effet continuer à la traiter comme une non-économie de marché, et lui imposer de lourdes taxes antidumping.

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