vendredi, mars 29

La Chine n’est pas colonialiste

Deux chercheurs et deux présidents africains ont assuré que la Chine n’a pas d’attitude colonialiste en Afrique, contrairement aux accusations faites par les occidentaux.

Interrogé par le quotidien belge Soir Première, Arnaud Zacharie est le secrétaire général du CNCD-11.11.11., a expliqué qu’il n’y a pas d’attitude néocoloniale de la Chine envers l’Afrique : « certainement pas. Au cœur de la stratégie de Pékin, il y a le principe de non-ingérence. La Chine n’a aucunement l’intention de diriger les pays africains à leur place. Et il faut relativiser ses investissements en Afrique ».

Ce dernier a indiqué que « la Chine investit beaucoup plus en Europe ou en Amérique latine qu’en Afrique. Ceci dit, il y a des visées hégémoniques, car c’est clair que la Chine se déploie pour être une puissance hégémonique. Il peut donc y avoir des éléments de domination ».

De son côté, Pierre Defraigne est le directeur du Centre Madariaga-Collège d’Europe, a indiqué que « je doute que cette ambition hégémonique existe. Il y a une logique, pour une puissance globale comme la Chine, de s’assurer qu’elle a sa part dans le développement de l’Afrique. Elle y contribue par sa demande de produits de base. La question est plutôt d’utiliser la capacité financière exceptionnelle de la Chine, en raison de ses surplus commerciaux énormes, pour diversifier l’économie africaine. Et ça pourrait être une retombée indirecte de la stratégie chinoise. Donc il y a plutôt lieu de voir le développement d’une interdépendance logique ».

Un avis partagé par le ministre des affaires étrangères et ambassadeur burundais Ézéchiel Nibigira, qui a indiqué au quotidien Renouveau que «vis-à-vis des expériences vécues depuis le début des relations gagnant-gagnant entre la Chine et les pays africains, tant de projets ont été réalisés en Afrique à savoir les infrastructures, les chemins de fer, et d’autres soutiens».

Fustigeant ceux qui disent de la Chine qu’elle veut re-coloniser l’Afrique, il a assuré que «non seulement le Burundi, tous les autres pays africains se réjouissent des relations qui les caractérisent avec la Chine. Ce n’est pas une colonisation, plutôt ce sont des relations basées sur les principes de respect mutuel».

De son côté, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a vivement rejeté les accusations de « colonialisme » chinois en Afrique, affirmant au contraire que la Chine est un partenaire dans le renforcement du développement socio-économique du continent.

Ce dernier a assuré que « depuis son lancement en 2000, le FOCAC a pris de l’ampleur et a gagné en rayonnement », ajoutant qu’il sert de « plateforme efficace pour la coopération Sud-Sud portée sur l’amélioration tangible de la qualité de vie des Africains ».

Le président sud-africain a assuré que « dans les valeurs dont il fait la promotion, dans la manière dont il opère, et l’impact qu’il a sur les pays africains, le FCSA illustre tout sauf l’idée d’un nouveau colonialisme en Afrique, comme nos détracteurs veulent nous faire croire ». Cyril Ramaphosa a qualifié les relations sino-africaines de « force dynamique dans l’arène internationale ».

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