samedi, avril 20

La Chine réfléchit à une riposte face aux sanctions étrangères

La Chine envisage d’introduire une nouvelle loi pour protéger ses entreprises des sanctions étrangères, alors que la Chine cherche à faire face à la pression croissante des États-Unis.

L’Assemblée nationale populaire a débattu d’un projet de loi face aux sanctions étrangères, a rapporté la télévision d’État, CCTV, sans donner plus de détails. La nouvelle loi devrait être adoptée l’année prochaine, a indiqué l’agence de presse chinoise, Xinhua.

La Chine avait accusé les États-Unis d’étouffer les entreprises chinoises et a émis des menaces voilées de représailles après que l’administration Biden a élargi la liste noire d’entreprises dans lesquelles les Américains n’ont pas le droit d’investir.

«Le gouvernement américain généralise le concept de la sécurité nationale et abuse du pouvoir d’État pour réprimer et restreindre les entreprises chinoises par tous les moyens possibles. La Chine s’y oppose fermement», a indiqué le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin le 4 juin.

Ce dernier a indiqué que «les actes des États-Unis ont violé la loi du marché et sapé les règles et l’ordre du marché. Ces actions ont porté atteinte non seulement aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises, mais aussi aux intérêts des investisseurs mondiaux, y compris les investisseurs américains».

«La Chine exhorte les États-Unis à respecter les lois et les principes du marché, à révoquer toutes sortes de listes formulées pour réprimer les entreprises chinoises, et à fournir un environnement d’affaires et d’investissements équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises. La Chine prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder résolument les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises», a déclaré le porte-parole.

Le président américain Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump ont tous deux ciblé des entreprises chinoises considérées comme une menace pour la sécurité nationale américaine, car accusées de soutenir les activités militaires de Pékin.

La liste des 59 entreprises chinoises interdites aux investisseurs américains à partir du 2 août comprend des groupes de télécommunications majeurs tels que China Mobile, la société de vidéosurveillance Hikvision, les groupes ferroviaire China Railway Construction Corp et pétrolier China National Offshore Oil Corporation (CNOOC).

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La Chine déplore depuis des années l’application extraterritoriale du droit américain via des sanctions et des restrictions commerciales. En janvier 2021, la Chine a riposté aux sanctions internationales en autorisant les tribunaux chinois à sanctionner les entreprises qui se conforment à des lois étrangères portant atteinte aux intérêts nationaux.

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Le ministère du commerce de Chine a annoncé des règles stipulant également que les entreprises ou les personnes en Chine n’avaient pas à se conformer aux restrictions étrangères.

Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a assuré qu’en ce qui concerne les problèmes survenus dans les relations économiques et commerciales entre la Chine et les Etas-Unis, «nous soutenons toujours qu’ils doivent être résolus adéquatement dans un esprit de respect mutuel et de consultation sur un pied d’égalité. Nous nous opposons fermement à la politisation des questions économiques et commerciales et à l’abus du concept de sécurité nationale et de l’appareil de sécurité de l’État par les États-Unis pour réprimer et restreindre gratuitement les entreprises chinoises. Nous exhortons les États-Unis à respecter les lois et principes du marché et à fournir aux entreprises chinoises un environnement d’affaires et d’investissements équitable, juste et non discriminatoire».

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