La Chine tente de contenir la pire vague de contaminations au Covid-19 depuis plusieurs mois, en raison de la propagation du variant Delta, désormais présent dans 14 provinces.
La Chine continentale a signalé samedi 53 nouveaux cas transmis localement de COVID-19, a annoncé la Commission nationale de la santé dans son rapport quotidien, ce 1er juillet.
Parmi ces cas, 30 ont été rapportés au Jiangsu, 12 au Henan, quatre au Hunan, trois au Yunnan, un au Fujian, un au Shandong, un au Hubei et un au Ningxia, selon la commission.
La Chine continentale a également signalé 22 nouveaux cas importés, à savoir sept au Yunnan, cinq à Shanghai, trois à Tianjin, deux en Mongolie intérieure, deux au Guangdong, un au Zhejiang, un au Henan et un au Sichuan.
Un nouveau cas suspect venant de l’extérieur de la partie continentale a été enregistré à Shanghai. Aucun nouveau décès lié à la COVID-19 n’a été rapporté sur la partie continentale de la Chine, a ajouté la commission.
Au total, le pays compte 328 nouveaux cas d’infection au cours du mois de juillet, soit presque autant que dans la période allant de février à juin 2021, touchant notamment des villes telles que Nankin (est), non loin de Shanghai, ou la ville touristique de Zhangjiajie, dans la province du Hunan (sud)
«La principale souche circulant désormais est le variant Delta, ce qui représente un défi d’autant plus difficile en termes de prévention et de contrôle», a expliqué le porte-parole de la Commission nationale de santé (NHC) lors d’un point presse.
Le premier cas de variant Delta est apparu à l’aéroport de Nankin au début du mois de juillet, auprès de neuf employés chargés de nettoyer la cabine d’un appareil en provenance de Russie. Par la suite, le variant a rapidement essaimé dans d’autres parties du pays.
Cette propagation rapide du variant est liée à la forte contagiosité du variant, et au pic de la saison touristique en Chine. A cela s’ajoute un usage intensif des transports aériens par les chinois, a expliqué à la presse un responsable de la NHC, He Qinghua.
Les autorités de Nankin ont ordonné à tous les lieux culturels et attractions touristiques de ne pas ouvrir, en raison de l’augmentation des transmissions nationales.
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Des centaines de milliers de personnes sont désormais confinées dans la province du Jiangsu, dont Nankin est la capitale, tandis que la ville a soumis ses 9,2 millions d’habitants à deux dépistages.
La ville touristique de Zhangjiajie, dans la province du Hunan a confiné ses 1,5 million d’habitants et fermé toutes les attractions touristiques vendredi, selon un communiqué officiel.
En banlieue de Beijing, dans le district de Changping, où deux malades ont été découverts, 41 000 personnes ont été placées en confinement le 30 juillet. Il s’agit des premiers cas locaux enregistrés à Beijing, qui compte plus de 20 millions d’habitants, depuis six mois.
À Zhengzhou, dans la province du Henan, récemment touchée par des inondations meurtrières, les autorités ont découverte un premier cas asymptomatique qui a entraîné le lancement d’une vaste campagne de test pour les 10 millions d’habitants de la ville.
Si le Covid-19 a été détecté pour la première fois à Wuhan (centre) fin 2019, la Chine a depuis largement maîtrisé l’épidémie grâce à des confinements, à des applications mobiles de suivi des déplacements ou encore à des quarantaines obligatoires à l’arrivée sur le territoire.
La vie est revenue quasiment normale depuis le printemps 2020 et la Chine n’a rapporté que deux morts de la COVID-19 depuis avril l’an passé.
