jeudi, mars 28

La Hongrie reçoit ses premiers vaccins chinois

Les 550.000 premières doses du vaccin chinois Sinopharm contre le Covid-19 sont arrivées le 16 février en Hongrie, seul pays de l’Union européenne à l’avoir approuvé, a annoncé le gouvernement de Viktor Orban.

La Hongrie a décidé de se tourner vers la Chine pour vacciner sa population, et a déjà commencé à utiliser le vaccin russe Spoutnik V. L’avion de l’État hongrois, parti le 15 février pour la Chine, a atterri à l’aéroport de Budapest à la mi-journée, avec à son bord des lots de vaccins chinois à destination de 275.000 personnes.

«Grâce à une coopération avec le gouvernement chinois, nous sommes le premier pays de l’UE à recevoir le vaccin de Sinopharm», a déclaré Tamas Menczer, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères.

Ce dernier a indiqué que «nous essayons de sauver des vies et de maintenir l’économie, c’est un jour important pour la Hongrie». Les autorités pharmaceutiques hongroises (OGYEI) avaient donné fin janvier leur feu vert à ce vaccin chinois.

Elles avaient annoncé dans le même temps une commande de 5 millions de doses de vaccins chinois auprès de Sinopharm. Le Centre national de la santé publique (NNK) doit désormais effectuer des tests, et une fois son aval donné, le vaccin chinois pourra être administré à la population.

Lire aussi : La Hongrie choisit le vaccin chinois Sinopharm

La Hongrie avait déjà approuvé en janvier le vaccin russe, utilisé depuis le 12 février dans ce pays de 9,8 millions d’habitants. À cette occasion, le premier ministre avait une nouvelle fois critiqué le processus de validation et d’achat des vaccins par l’UE, jugé trop lent.

«Chaque jour que nous passerions à attendre Bruxelles, nous perdrions cent vies hongroises», avait lancé Viktor Orban. «Pourquoi devrions-nous penser que les experts européens sont plus intelligents que nous, je fais plus confiance» aux experts hongrois.

L’Agence européenne des médicaments fait face à une pression accrue pour autoriser de nouveaux vaccins anti-Covid le plus rapidement possible. Pendant, ce temps les 27 États membres font face à des retards de livraisons et des difficultés d’approvisionnement pour les trois produits autorisés jusqu’à présent : Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca/Oxford.

Pendant ce temps, la Serbie est en tête des pays à vacciner en Europe continentale, aidée par les vaccins chinois et russe, et la Hongrie espère vite la rattraper malgré le scepticisme des habitants à l’égard du vaccin chinois.

Viktor Orban a promis que d’ici fin mai, la Hongrie aurait vacciné 3,5 millions de personnes de plus que dans tout autre pays de l’UE de taille similaire. «Nous ne pouvons pas stopper le virus sans le vaccin», a-t-il insisté dans un discours au Parlement.

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