vendredi, avril 19

La PMA pour avoir un second enfant

La fin de deux enfants passe pour certains couples par la fécondation in vitro (FIV) qui congèle ensuite l’embryon et différer la grossesse à plus tard.

Les demandes de procréation médicalement assistée (PMA) explosent en Asie du Sud-Est, après la fin en 2015 de la politique de l’enfant unique. Cependant, cette pratique est interdite en Chine.

Le 14 juillet 2011, le gouvernement chinois et l’Organisation mondiale du commerce ont signé un Mémorandum d’accord établissant le Programme de la Chine pour les pays les moins avancés (PMA) et les accessions (le «Programme de la Chine»). Ils en réexaminent la teneur chaque année et déterminent s’il convient de le proroger.

Une demande croissante

Ce changement de politique a transformé les attitudes des couples vis-à-vis des traitements de la fertilité. Auparavant très réticents, ils sont désormais plus ouverts. Interrogé par le site spécialisé, Medical Press, le Docteur Liu Jiaen, directeur de l’hôpital privé, spécialisé dans la fécondation in vitro a expliqué que «le nombre de demandes a augmenté de 20% depuis l’assouplissement de la politique, entrée en vigueur au début de l’année. L’âge moyen de ses patients est passé de 35 à 40 ans, et des demandes émanent également de femmes approchant les 50 ans».

Les fécondations in vitro (FIV)  sont également restreintes aux couples infertiles. Raison pour lesquelles, certains couples se rendent dans les pays voisins, comme la Thaïlande, la Malaisie, le Cambodge et même la Russie pour commencer un traitement.

Une FIV coûte environ 30 000 yuans (3 980€) en Chine, un montant pouvant être plusieurs fois supérieur à l’étranger, avec toutefois des possibilités génétiques. Ainsi, certains parents pourront s’assurer que leur enfant n’aura aucuns défauts génétiques, un test interdit en Chine, mais aussi le sexe de l’enfant à venir.

D’après l’Institut de recherche Qianzhan a estimé, selon l’AFP, que ce domaine de reproduction par des couples chinois à l’étranger, représentait 1,4 milliard de dollars (1,2 milliards d’euros) en 2017, en hausse de 22% sur un an.

Des difficultés de reproduction

Actuellement les couples, s’engagent dans la vie active et se marient de plus en plus tard, faisant face à des problèmes reproductifs grandissants. 12% des chinois en âge d’avoir un enfant n’y arrivent pas de manière naturelle, selon des études médicales citées par l’AFP.

«Il y a une énorme demande en Chine, mais nous ne pouvons pas y répondre ici», soupire Ri-Cheng Chian, directeur de médecine reproductive à l’Hôpital No. 10 de Shanghai. En 2016, aeules 500.000 FIV ont eu lieu dans le pays dans les 400 cliniques officielles de fécondation in vitro, qui ne parviennent pas à répondre aux attentes.

De nombreux couples chinois vont dans certaines cliniques thaïlandaises pour pratiquer une FIV. Ces cliniques assurent que jusqu’à 80% de leurs clients sont désormais chinois. «Une nouvelle chaîne industrielle s’est constituée dans la reproduction en Asie du Sud-Est», a indiqué le docteur Wei Siang Yu, président singapourien du Borderless Health Group (BHG).

D’ailleurs, des voix se sont élevées pour un assouplissement de la loi sur l’adoption, qui stipule actuellement que seuls les couples sans enfants peuvent adopter, tout en permettant aux couples avec un enfant d’adopter un enfant handicapé ou orphelin.

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