vendredi, avril 19

La police charge : canon à eau, gaz lacrymogène, arme à feu

La police hongkongaise fait face depuis plusieurs semaines à la vindicte populaire avoir avoir fait un usage excessif de la force contre les manifestants. Ce dimanche 25 août, la tension est montée d’un cran avec l’usage de canon à eau et d’une arme à feu.

«D’après ce que je comprends, un collègue vient juste de tirer avec son arme à feu. Ce que je comprends est que c’est un policier en uniforme qui a effectué ce tir», a déclaré un officier de la police de Hong Kong aux journalistes.

Cette déclaration intervient alors que de violents heurts ont éclaté entre des manifestants pro-démocratieet la police à Tsuen Wan, à environ 10 kilomètres du centre-ville.

La police utilise des canons à eau

La police a utilisé ce 25 août des canons à eau contre des manifestants radicaux, pour la première dois dans l’ex-colonie britannique secouée par des manifestations pro-démocratie depuis juin.

Débuté en opposition à un projet de loi -désormais suspendu- visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale, le mouvement s’est élargi à davantage de démocratie et à la protection des libertés locales face à Beijing.

Des milliers de Hongkongais ont encore défilé ce 25 août dans le calme vers le quartier de Tsuen Wan. Mais des protestataires radicaux ont ensuite érigé une barricade et lancé des pavés et cocktails Molotov en direction des policiers.

Après avoir tiré des gaz lacrymogènes qui n’ont eu aucun effet escompté, la police antiémeute a utilisé des canons à eau contre les manifestants.

Un signe d’escalade, les forces de l’ordre avaient jusqu’à présent toujours affirmé ne vouloir utiliser cette technique de dispersion qu’en cas de « perturbation à grande échelle de l’ordre public ».

Il s’agit d’une première à Hong Kong où ils n’avaient jusqu’ici pas été employés contre des manifestants. « Avec la police et des manifestants qui chacun se radicalisent, les canons à eau seront davantage utilisés à l’avenir », a assuré un protestataire interrogé par l’AFP.

De son côté, les autorités chinoises ne peuvent intervenir directement sur le sol hongkongais sans autorisation du LegCo. De ce fait, Beijing a eu recours à différentes méthodes, allant de l’intimidation à la propagande en passant par la pression économique, pour tenter de contenir la contestation.

Après la compagnie Cathay Pacificn c’est le MTR -le métro hongkongais- qui fait face à la vindicte populaire, après avoir apparemment cédé aux critiques des médias officiels chinois qui ont accusé l’entreprise gestionnaire d’être au service des déplacements des manifestants.

Dimanche, le réseau de transport a fermé certaines stations du quartier de Tsuen Wan, proches du site de la principale manifestation, pour le deuxième jour consécutif.