vendredi, avril 19

La poterie noire tibétaine

La fabrication de poterie noire, dont l’histoire remonte à des milliers d’années, est localisée spécifiquement dans la préfecture de Ngari, dans la région autonome du Tibet, Yushu et Golog, dans la province du Qinghai, ainsi que Dechen dans la province du Yunnan sur le plateau Qinghai-Tibet.

Dans le district de Baima, situé à Golog, les techniques de fabrication de poteries noires transmises et développées depuis près de 600 ans sont entrées sur la liste du patrimoine culturel immatériel national.

Cette poterie a un usage quotidien. Elle est utilisée pour fabriquer des récipients, des lampes, des jarres, des encens et des pots. Si elle est présente dans les foyers tibétains, c’est également un élément essentiel pour les activités religieuses et culturelles. Aujourd’hui, la poterie noire est à la fois un élément de la culture tibétaine et une forte activité économique pour les artisans locaux.

L’histoire de la poterie noire remonte à la fin du néolithique, des archéologues ont découvert dans le bassin du fleuve Jinsha et du Lancang aisni que Diqing des poteries noires il y a plus de 2000 ans, dont le Pot Dajian’er ressemble beaucoup aux pots noire faits actuellement à NixiTangdui.

Ainsi durant la Période des Printemps et Automne, les ancêtres de Diqing maîtrisaient déjà la technologie de la fabrication des poteries noires. La technologie de poterie noire du village Tangdui de Nixi est un artisanat traditionnel ayant une longue histoire, et un enseignement académique important.

La particularité de la poterie noire de Baima réside dans deux facteurs. D’abord, son processus de production s’est raffiné au fil des siècles, et ensuite, elle se fabrique uniquement avec de la terre des monts Dengta, du district de Baima.

La poterie noire est trés prisée aujourd’hui. Avec le développement du tourisme dans la région de Baima, la poterie noire est devenue un artisanat local prisé des touristes. Avec ses matériaux naturels, son caractère artisanal traditionnel et son style épuré, elle attire de plus en plus de gens.

D’ailleurs, Sun Nuoqilin, célèbre artisan et expert de la cuisson de la poterie noire est nommé par le Ministère culturel national «l’héritier du patrimoine culturel immatériel à niveau national». La plupart des artisans de poterie noire d’aujourd’hui sont ses disciples.

D’ailleurs, depuis plus de 2000 ans, les artisans tibétains ne cessent pas d’hériter de la culture de la poterie noire à la main de génération en génération. La fabrication de la poterie noire est en 3 étapes : choix du matériau, façonnage et frittage :

  • Le choix de matériau est une étape clé : utilisation seulement de sol rouge pur et fin et de sol poudreux gris du village Tangdui, passant par les processus du séchage, refroidissement, lavage, et dépôt.
  • Le façonnage est la transformation : cela dépend de l’éducation du producteur.
  • Le frittage est de transformer la pièce brute en poterie, mettre la pièce brute en boue sur un espace, la brûler durant 30 minutes au feu de bois jusqu’à ce qu’elle devienne rouge. Elle est enterrée dans un tas de résidus de bois durant 30 minutes, la poterie noire est ainsi faite.

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