vendredi, mars 29

La résolution 2758 donne son siège à la Chine aux Nations unies

Le 25 octobre 1971, les pays membres de l’ONU adoptent une résolution proposée par l’Albanie qui permet l’admission de la République populaire de Chine et entraîne le départ de Taïwan des Nations Unies.

La Résolution 2758 (XXVI) est un document intitulé « Rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations Unies » adopté en 1971 par l’Assemblée Générale des Nations unies.

Ce texte intègre la République populaire de Chine comme membre de l’Organisation des Nations unies (ONU).

La République de Chine (Taiwan) était membre originaire des Nations unies dés 1945. En effet, la République de Chine a signé et ratifiée en son nom la Charte, les 26 juin et 28 septembre 1945. Ainsi, la République de Chine a continûment représenté la Chine aux Nations unies jusqu’au 25 octobre 1971.

La constitution du Gouvernement populaire central de la République populaire de Chine, et mis en place le 1er octobre 1949, a été notifiée aux Nations unies le 18 novembre 1949.

Plusieurs propositions ont été formulées entre le 18 novembre 1949 et le 25 octobre 1971, afin de modifier la représentation de la Chine aux Nations unies, mais ces propositions n’avaient pas été approuvées.

La Chine s’est alors alliés à de petits pays, principalement africains, membres des Nations Unies, pour faire peser la balance dans son sens et ainsi recevoir le siège de membre de l’ONU.

Ainsi, le 25 octobre 1971, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 2758 (XXVI)

En dépit de ce vote, les États-Unis déploient une offensive diplomatique afin de permettre à Taïwan de demeurer au sein de l’ONU. La stratégie échoue, la Chine populaire devient également du Conseil de sécurité.

Les États-Unis font part de leur déception mais ne remettent pas en question le voyage du président Richard Nixon, en 1972 à Pékin. Le vote est accueilli favorablement à Beijing, mais pas à Taïwan où le président Chiang Kaï-shek dénonce la décision de l’ONU.

Lors de leur première intervention, le 15 novembre 1971, les délégués chinois se livreront à une attaque contre la politique américaine en Asie.

Claude Lemelin, a écrit dans un article intitulé «La rentrée chinoise» (L’Express, 1e au 7 novembre 1971), qu’il s’agit d’un «événement majeur qui pourrait modifier le fonctionnement et peut-être même la nature de l’organisation internationale. Moins parce qu’il fournit à Pékin une tribune de choix, qu’il lui confère enfin les prérogatives de grande puissance prévues par la charte car les grandes manoeuvres diplomatiques que M. Chou En-lai a menées ces derniers mois avec un brio remarquable et une rare économie de moyens ont démontré que la république populaire pouvait facilement se passer du forum de l’East-Side new-yorkais. Mais surtout parce que l’adoption, par une forte majorité, de la résolution dite ‘albanaise’ est à la fois le symbole et le point culminant de la rentrée de la Chine dans le concert des nations. Cette rentrée paraissait si urgente, si capitale pour l’évolution de l’ordre politique international, que nous en étions venus à souhaiter sans trop d’espoir, la semaine dernière, que même advenant le cas où la résolution américaine l’aurait emporté, Pékin révise ses positions de toujours sur la question taiwanaise et se résolve à occuper ses deux sièges aux Nations unies.»

Depuis 1991, la République de Chine (Taïwan) a demandé à plusieurs reprises, sans succès, sa réincorporation en tant que membre de l’ONU.

Taïwan a par ailleurs demandé à être admis comme pays observateur dans certaines instances des Nations unies, et a occasionnellement participé aux instances internationales en tant que Taipei chinois.

1 Comment

  • CROCE

    Que fout alors  » l’Invincible Armada  » américaine si loin ( trop loin ) de la Californie, et si près ( trop près ) des côtes chinoises, qui n’a aucun Traité de défense avec Taiwan, puisqu’il a été dénoncé par Washington ?
    Les Etats-Unis se rendent-ils vraiment compte du risque mortel qu’ils prennent, en provoquant deux puissances qui leur sont technologiquement très supérieures ?
    S’il y doit y avoir une 3ème guerre mondiale, les Etats-Unis cesseront d’exister, c’est aussi simple que ça !
    La solution, c’est celle du parti Kuomintang ( les chinois de l’ethnie Han, descendants des troupes de Chang Kaï-Chek ) qui souhaitent avant-tout renouer des liens familiaux rompus lors de l’invasion de la Chine par le Japon.
    Plutôt que la guerre, la proposition de Xi Jinping  » un seul pays deux systèmes  » leur conviendrait tout-à-fait. Ce serait du gagnant-gagnant, sans risque de guerre !
    Et le matériel militaire livré à Taïwan pourrait se retourner contre les semeurs de merde, en cas de conflit !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *