vendredi, mars 29

La Russie ferme en partie sa frontière extrême-orientale avec la Chine

La Russie a annoncé le 30 janvier la fermeture de ses frontières avec la Chine en Extrême-Orient, afin de contrer la propagation du nouveau coronavirus qui a fait au moins 213 morts d’après le dernier bilan.

«Aujourd’hui, un décret a été signé. Nous informerons aujourd’hui tout le monde des mesures prises pour fermer la frontière en Extrême-Orient», a annoncé le Premier ministre Mikhaïl Michoustine.

Le gouvernement russe prend ainsi des mesures fermes pour « protéger la population » du virus venu de Chine.

Les deux premiers cas d’infection par le coronavirus en Fédération de Russie ont été détectés, a annoncé l’agence de presse russe Ria-Novosti, le 31 janvier à la mi-journée. Ils concernent la région de Tioumen et la Transbaïkalie, en Sibérie. Les deux malades sont des citoyens chinois.

« La tâche de protéger les citoyens russes du coronavirus est dévolue aux douaniers et aux gardes-frontières », a titré le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta. Sur disposition du Premier ministre Mikhaïl Michoustine, depuis le 31 janvier à minuit, la frontière terrestre de l’Extrême-Orient russe avec la Chine est soumise à un contrôle strict.

La frontière sino-russe est constituée de deux morceaux dont le plus long, en Extrême-Orient, mesure 4.195 kilomètres et l’autre, en Sibérie, compte 55 kilomètres.

Une mesure de limitation du transit routier comme ferroviaire a été instaurée sur seize points frontaliers. D’ailleurs, la seule ligne ferroviaire en service est la ligne Pékin-Moscou.

La compagnie aérienne russe Ural Airlines, qui effectue des liaisons vers Munich, Paris et Rome, a annoncé le 29 janvier la suspension de tous ses vols à destination de l’Europe, qui sont massivement utilisés pour des voyages organisés depuis la Chine.

De plus, le plus gros avionneur russe Aeroflot a prolongé jusqu’au 29 février la période pendant laquelle les voyageurs à destination et en provenance de Chine pourront reporter les dates de leur voyage ou obtenir un remboursement.

De son côté, le ministère russe des affaires étrangères a annoncé dans un communiqué suspendre dès le 30 janvier la délivrance de visas électroniques aux chinois aux points de passage en Extrême-Orient, à Kaliningrad et dans la très touristique deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg.

Il a également appelé ses concitoyens à éviter de se rendre en Chine, «à moins que cela ne soit absolument nécessaire».

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