mercredi, avril 24

La ville de Beijing met en place une mesure de protection des lanceurs d’alerte

Une nouvelle réglementation a été instauré afin de protéger les lanceurs d’alerte dans le domaine de la santé publique.

Marché de Xinfadi à Beijing, où est apparu les cas contaminés de Covid-19

Cette réglementation est entrée en vigueur dans la ville de Beijing, après de vives critiques en Chine sur la réponse des autorités au début de l’épidémie.

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Le nouveau coronavirus, Covid-19, a été pour la première fois identifié en décembre 2019, dans la métropole chinoise de Wuhan (centre).

Un médecin, l’ophtalmologue Li Wenliang, y avait donné l’alerte à des proches dès décembre, avant d’être accusé par la police de propager des rumeurs. Sa mort des suites du virus en février 2020 avait déclenché en Chine un torrent de chagrin et de colère contre les autorités.

Dans la ville de Beijing, une nouvelle réglementation stipule que toute personne qui dénonce en toute bonne foi des faits de santé publique ne sera désormais plus sanctionnée.

Le texte, considérant les lanceurs d’alerte dits « non malveillants », est entré en vigueur le 26 septembre, immédiatement après son adoption par la municipalité.

« Des récompenses seront accordées à ceux qui signalent les faits après enquête et vérification », a précisé le document. Les lanceurs d’alerte ne seront « pas tenus responsables en cas de signalements erronés » si leur démarche n’est pas « malveillante », a noté le texte.

En août, la ville de Shenzhen (sud), grande métropole aux portes de Hong Kong, a été la première ville en Chine à prendre des dispositions similaires. Ainsi, les personnes qui « fabriquent de toutes pièces ou diffusent délibérément de fausses informations » en matière de santé publique seront poursuivies.

En Chine, les dissidents sont régulièrement poursuivis au motif de répandre des rumeurs. Depuis l’apparition du virus, les autorités chinoises sanctionnent lourdement tout ceux qui osent remettre en cause la gestion de l’épidémie par le pouvoir.

Récemment, le richissime Ren Zhiqiang, ancien dirigeant d’un groupe immobilier public, a été condamné à 18 ans d’emprisonnement pour « corruption », malgré sa proximité supposée avec certains dirigeants.

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Il avait publié sur internet un article acerbe fustigeant la réponse des autorités à l’épidémie de Covid-19. Ren Zhiqiang avait notamment accusé le président chinois Xi Jinping d’être un « clown » incapable de réagir face à l’épidémie.

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