mercredi, avril 24

L’activité manufacturière continue sa progression

L’activité manufacturière a continué d’accélérer, avec un indice des directeurs d’achat (PMI) établi à 51,7 le mois dernier, au plus haut depuis juillet 2014, contre 51,2 en octobre et 50,4 en septembre.

Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l’activité manufacturière, alors qu’un indice inférieur signifierait une contraction du secteur.

Ce baromètre permet d’évaluer la conjoncture à venir, raison pour laquelle, il est très suivi par les marchés. En dépit de l’actuelle transition économique vers les services et consommation intérieure, l’industrie manufacturière reste un secteur crucial en Chine.

De fait, « la bonne dynamique du secteur a aussi été entretenue par la forte dépréciation du yuan ces derniers mois« , qui améliore la compétitivité des entreprises, a indiqué Yang Zhao, analyste de Nomura, à l’Agence France Presse.

Pour certains experts, cette progression ne va pas durer, car « le récent refroidissement du marché immobilier ne s’est pas encore répercuté sur les investissements » et sur l’activité manufacturière.

« Le plus gros de la reprise est tiré par les mesures de relance, dont les effets devraient rapidement s’estomper« , a souligné Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics, à l’AFP.

En effet, d’un côté, le secteur immobiliser pourrait se contracter, face aux mesures de certaines grandes cités sur les prêts et achats d’appartements. Et de l’autre, les compagnies industrielles restent minées par la baisse de la demande internationale, faisant chuter les exportations et accentuer leur surcapacité.

A contrario, le cabinet de recherche Caixin Insight Group a fait état ce jeudi d’un PMI manufacturier de 50,9 pour novembre, contre 51,7 diffusé par les autorités.

Se concentrant sur les PME, CAixin met en avant une baisse de l’indice, passant de 51,2 en octobre à 50,9 en novembre. Il s’agit là d’un « repli de mauvais augure », car les entreprises ont continué les licenciements « pour réduire leurs coûts », a précisé le cabinet.

« La divergence avec le PMI gouvernemental suggère que les grandes entreprises étatiques (qui pèsent plus lourd dans le chiffre officiel) sont celles qui profitent le plus du rebond » et des largesses de l’Etat, a indiqué Evans-Pritchard.

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