dimanche, mars 24

L’ambassadeur de Chine en Belgique a été convoqué

L’ambassadeur de Chine en Belgique a été reçu le 23 mars après avoir été convoqué par la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès, au lendemain d’une série de sanctions visant des parlementaires d’Europe, dont le belge, Samuel Cogolati.
Cao Zhongming a été reçu au cabinet de Sophie Wilmès, qui lui a indiqué que la Belgique rejette fermement les sanctions annoncées par les autorités chinoises, avec une mention particulière en ce qui concerne les élus, dont Samuel Cogolati.

Le député hutois à la Chambre des représentants, Samuel Cogolati (écologiste) est l’auteur d’une proposition de résolution demandant que la Belgique de reconnaître comme génocide le sort réservé aux Ouïghours.

Le dépôt du texte avait déjà fait réagir l’ambassade de Chine en Belgique qui avait dénoncé des « actes peu glorieux et méprisables » fondés sur des « rumeurs extrêmement calomnieuses et absurdes« .

Le député et sa famille sont désormais interdits d’entrée en Chine continentale, Hong Kong et Macao ainsi que de faire du commerce avec la Chine. « C’est odieux car l’on vise le cœur de la démocratie« , a déclaré le député belge interrogé par l’Agence Belga.

« Ce genre d’intimidation ciblée n’aura pour seul effet que de renforcer ma détermination à me battre pour la démocratie et les droits de l’homme. Je vais continuer mon travail pour que le sort qui est fait à la minorité ouïghoure soit reconnu comme un génocide et que des sanctions soient infligées aux responsables des violations des droits de l’homme, que ce soit au Xinjang (où vivent les Ouïghours) , au Tibet, à Hong Kong ou partout ailleurs en Chine. Peu importe le poids de ces sanctions, ce n’est rien en comparaison des graves persécutions que des millions d’Ouïghours vivent quotidiennement« .

Ces sanctions ordonnées par la Chine étaient une réplique aux sanctions annoncées par l’UE contre des quatre personnes et des entités chinoises pour les violations de droits humains au Xinjiang, notamment à l’encontre de la minorité musulmane des Ouïghours.

Lire aussi : L’UE, le Canada et les USA sanctionnent la Chine qui réplique

Les sanctions européennes sont « le juste reflet des graves préoccupations » sur la situation au Xinjiang, a indiqué une source anonyme à l’agence de presse, Belga. Les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni ont pris des sanctions similaires contre la Chine le 22 mars.

De son côté, la Chine a convoqué l’ambassadrice de Grande-Bretagne ainsi que « dans la nuit » du 23 mars l’ambassadeur de l’UE en Chine, Nicolas Chapuis, afin de « condamner dans les termes les plus vifs » des sanctions européennes fondées selon elle « sur des mensonges et de fausses informations ».

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