samedi, avril 20

Lancement de la reconnaissance de la démarche

Digne d’un épisode de Mission Impossible, les autorités de plusieurs villes viennent de mettre en place un nouveau logiciel de « reconnaissance de la démarche ».

Le logiciel, développé par la société technologique chinoise Watrix, permet d’identifier les personnes sur base de leur silhouette et de leur façon de marcher. Même si le visage est masqué, cette technologie peut reconnaître une personnes à 50 mètres de distance grâce à son comportement.

Pour le moment, le logiciel ne permet pas la reconnaissance et la détection des personnes en temps réel. Toutefois, il peut rechercher quelqu’un sur une séquence en dix minutes avec un taux de précision de 94%.

Une fois perfectionné, cette technologie viendra en renfort de la reconnaissance faciale, basée sur des images en haute résolution du visage d’une personne. La reconnaissance faciale est utilisée presque dans tout le pays par les autorités. A Beijing et à Shanghai, le logiciel est déjà employé pour l’identification des suspects ou des piétons indisciplinés.

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Pour certains analystes, les outils biométriques déterminent l’avenir de la haute technologie. Les développements en matière d’intelligence artificielle, souvent issus de recherches soutenues par le gouvernement, visent à créer un vaste système national de surveillance.

Dernièrement, dans le cadre d’une campagne de lutte contre la fraude fiscale, un assureur a développé un logiciel de reconnaissance faciale qui est capable d’analyser les micro-expressions des demandeurs de prêt. « La technologie de reconnaissance de la démarche pourrait également être utilisée pour repérer les intrus dans un logement« , a indiqué le quotidien britannique The Telegraph.

« Ces outils collectent de nombreuses données sur les citoyens sans leur connaissance et leur consentement. Ces personnes ne sont pas en mesure de savoir comment ces technologies sont utilisées contre elles. Il n’existe aucun moyen efficace pour lutter contre cette tendance », a déclaré au journal Sophie Richardson, directrice chinoise de Human Rights Watch.

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