mardi, avril 23

L’art du milieu: une pensée de l’équité chinoise

Par Liu Yunsheng, à Yakro – La Chine est souvent nommée par les médias « Empire du milieu« , mais du point de vue étymologique, cela ne signifie pas que la Chine est géographiquement ou géo-politiquement le centre du monde.

En effet, le mot «Chine» évoque, du point de vue philosophique, un pays d’équité, harmonieux et pacifique. En mandarin, le mot Chine (中国 ) se compose de deux caractères. Le premier (zhong – 中) se traduit conventionnellement comme « milieu », tandis que le deuxième (guo – 国) signifie un « pays ».

Dans la figure, le 中, se compose d’une bouche fermée symbolisant la communication par l’entente de l’esprit et un trait vertical relativf au milieu, afin de balancer en tant que juste milieu. Il insiste alors sur une équité basée sur l’entente mutuelle. C’est une des raisons pour laquelle, dans ce pays vaste et peuplé, les chinois vivent en cohésion sans grave problème de longue histoire.

La pensée chinoise considère l’équité comme le droit de justice. De son histoire, le nom de son ancêtre Huang Di 黄帝,signifie également le juste milieu selon le Yijing. Depuis alors, l’art de l’équité fait l’objet du point de départ de la pensée chinoise.

À titre d’exemple, lors du décompte des voix exprimés dans les villages et écoles publiques, pendant les élections, on utilise les traits combinés du caractère 正. C’est une autre expression absolue du caractère 中 dans son système d’équilibre dynamique.

Voilà, une formule de la cohésion chinoise, un équilibre spontané et rassembleur. Apprécié par le Sage Confucius, son écrit intitulé « équité » est mis au jour.

Inspiré par esprit de l’art de l’équité, on avait mis en place la médecine traditionnelle chinoise et d’autres arts tels que les arts martiaux, l’art du thé, l’art de la calligraphie etc, ainsi que l’art de vivre.

Ainsi, « connaître pour comprendre », se résume dans la pensée de l’équilibre dans l’équité. Dans cet esprit, il n’est pas difficile de comprendre ce que le Sage Sun Szeu disait, dans son œuvre « l’art de la guerre », « il faut qu’on connaisse aussi bien la situation du soi que l’exigence de l’adversaire pour gagner la guerre dans l’entente et sans provocation ». Cette considération militaire, établie dans l’équité, est utilisée aujourd’hui dans plusieurs secteurs sociaux-économiques.

En conclusion, la cohésion sociale entre les pays renforcera le développement durable et pacifique du monde pour être ensemble dans le destin commun. Il est temps d’apprendre la culture de l’un de l’autre afin d’écarter les préjugés qui construisent les mauvaises compréhensions et les conflits.

Enfin, « c’est les deux mains qui se lavent ». « Ensemble, on va loin » disait le Sage africain.