jeudi, avril 18

L’Australie qualifie la Chine de « défi majeur »

Le Ministre australien des Finances Josh Frydenberg a déclaré le 6 septembre que la combinaison entre la puissance économique et la connexion mondiale de la Chine posait de «nouveaux défis majeurs» à de nombreux pays.

Ce dernier a indiqué que l’Australie était confrontée à une pression plus forte que la plupart des autres pays. Selon lui, si les entreprises australiennes veulent se défaire de leur «dépendance économique» de la Chine, elles doivent chercher à diversifier leurs marchés, c’est-à-dire adopter une stratégie dite «Chine+».

Josh Frydenberg a affirmé que les mesures restrictives de la Chine n’avaient pas eu d’impact sérieux sur l’économie du pays. Le différend commercial entre la Chine et l’Australie s’est intensifié depuis avril 2020, lorsque le Premier ministre Scott Morrison a appelé à une enquête internationale sur les origines de Covid-19.

«Je ne minimise pas l’impact des actions de la Chine. Elles ont nui à des industries et à des régions spécifiques, de manière significative dans certains cas. Néanmoins, l’impact global sur notre économie a, à ce jour, été relativement modeste», a déclaré Josh Frydenberg à l’Université nationale australienne.

Toutefois, le commerce entre la Chine et l’Australie a chuté d’environ 5,4 milliards de dollars australiens (4 milliards de dollars) au premier semestre 2021, par rapport à 2020.

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Pour le porte-parole du ministère des affaires étrangères de la Chine, Wang Wenbin, « toujours attachée au concept d’ouverture, d’inclusion, de bénéfice mutuel et de gagnant-gagnant, la Chine promeut la construction d’une économie mondiale ouverte et partage les opportunités de développement avec les autres pays ».

Selon lui, « l’Australie a énormément bénéficié de la coopération avec la Chine et est un bénéficiaire du développement de la Chine. La Chine n’a jamais porté atteinte à la souveraineté de l’Australie ».

« L’étiquette de la soi-disant «coercition économique» ne peut jamais être attribuée à la Chine. Au contraire, c’est l’Australie qui a pris des mesures contraires aux principes du marché, voire des actes d’intimidation, et a imposé de façon injustifiée des restrictions aux échanges et à la coopération normaux avec la Chine, perturbant la bonne dynamique de la coopération pragmatique entre la Chine et l’Australie », a expliqué le porte-parole de la diplomatie chinoise.

L’Australie « a rejeté la faute sur la Chine en se posant en victime, a formé des clans pour faire pression sur la Chine, s’est immiscée de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et a nui aux intérêts fondamentaux de la Chine en violation du droit international et des normes fondamentales régissant les relations internationales ».

« La situation difficile actuelle des relations Chine-Australie est entièrement causée par la partie australienne », a assuré Wang Wenbin.

Ce dernier a indiqué que « l’urgence pour le moment est que l’Australie doit regarder en face les racines des difficultés dans les relations entre les deux pays, abandonner la mentalité de la guerre froide et les préjugés idéologiques, respecter les faits fondamentaux, traiter la Chine et son développement de manière objective et rationnelle, appliquer effectivement les principes de respect mutuel et de traitement d’égal à égal dans la gestion des relations bilatérales, cesser de faire du tapage sur la soi-disant coercition chinoise» à des fins politiques égoïstes, et faire davantage pour renforcer la confiance mutuelle et promouvoir la coopération pragmatique entre les deux pays, au lieu de faire le contraire ».

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