Le président Xi Jinping a déclaré, jeudi 14 novembre, qu’à Hongkong «le rétablissement de l’ordre était la tâche la plus urgente». Auparavant, il considérait cette tâche comme «la plus importante».
Suite à cette déclaration, certains observateurs voient la sortie dans les rues d’Hong Kong des soldats de l’Armée populaire de libération chinoise comme un signe. Pour la première fois depuis le début des manifestations, en juin, des soldats chinois sont allés aider la population à nettoyer les rues dévastées par la police et les manifestants.
Cependant, il ne s’agissait pas d’une demande officielle, car une cinquantaine de «volontaires» en civil ont seulement déblayé la chaussée. Mais leur intervention, dont la légalité juridique est contestée par certains est hautement symbolique. En effet, les autorités de Hong Kong n’ont pas fait de demande expresse pour cette intervention.
Xi Jinping avait, lors d’une rencontre organisée à Shanghaï, le 5 novembre, apporté son soutien à Carrie Lam, la chef de l’exécutif de Hong Kong. D’ailleurs, l’éditorial du China Daily du 18 novembre indiquait que Beijing perdait patience.
Titré «Hongkong doit être intransigeant dans la répression de l’illégalité», l’article considérait que «le gouvernement de la région administrative spéciale, qui a suivi une ligne relativement modérée jusqu’ici, devrait endosser sa responsabilité de protéger les vies et le bien-être des résidents de Hongkong qui respectent la loi, et prendre des mesures plus décisives pour contrer les violences et soutenir l’Etat de droit».
