mercredi, avril 24

Le Sénat américain veut mettre la pression sur la Chine

Le Sénat américain a adopté une proposition de loi pour accroître la pression sur les autorités chinoises, avec une menace de sanctions, pour qu’elle mette fin aux «violations de droits humains» visant les musulmans ouïghours.

Ce texte a été voté à l’unanimité le 11 septembre au soir, et doit maintenant passer à la Chambre des représentants avant d’entrer en vigueur. D’après les analystes, ce vote ne devrait pas poser de problèmes puisqu’il est soutenu à la fois par les républicains et les démocrates.

Le projet de loi prévoit que le renseignement américain rende un rapport dans les six mois sur la situation au Xinjiang, où des experts et des organisations de défense des droits humains accusent Beijing d’avoir interné dans des camps jusqu’à un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure.

Si la loi est définitivement adoptée, les autorités américianes pourront créer au département d’Etat un poste de coordinateur spécial pour le Xinjiang, et demandera au chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo d’envisager des sanctions contre des responsables chinois chargés de cette politique, notamment le chef du Parti communiste pour cette région, Chen Quanguo.

«Il est grand temps que les Etats-Unis demandent des comptes aux responsables du gouvernement chinois et du Parti communiste pour ces violations des droits humains importantes et systémiques, et pour de probables crimes contre l’humanité au Xinjiang», a déclaré le sénateur républicain Marco Rubio, un soutien du président Donald Trump et coauteur du texte.

L’administration Trump a dénoncé, à plusieurs reprises, le sort des chinois d’origine Ouïghoure. Mike Pompeo a estimé qu’il s’agissait potentiellement d’une «des pires taches dans le monde en ce siècle» et a promis de mobiliser la communauté internationale lors de l’Assemblée générale de l’ONU, dans deux semaines à New York.

De son côté, la Chine dément le chiffre d’un million de personnes internées et assure que les camps sont en fait des centres de formation professionnelle. Le secrétaire d’Etat américain a fustigé les «mensonges» du gouvernement chinois.