vendredi, mars 29

Le Vatican soupçonne la Chine de l’espionner

Le réseau informatique du Vatican a été pénétré par des hackers, le Saint-Siège soupçonne la Chine d’être responsable, alors qu’une la renégociation d’un accord crucial arrive

Selon la société américaine de cybersécurité Recorded Future, le Vatican a été victime d’une cyberattaque, menée selon elle par des pirates chinois. En mai dernier, un e-mail semblant contenir une lettre de condoléances de la part du Pape a été envoyé à un aumônier basé à Hong Kong.

D’après le journal américain, le New York Times, la pièce jointe serait un leurre contenant un malware permettant aux hackers d’accéder au réseau informatique du Vatican.

Dans son rapport sur la cybersécurité du Vatican, l’entreprise Recorded Future explique que cette attaque a été menée par un groupe lié au gouvernement chinois, qu’elle a nommé RedDelta, en raison des tactiques similaires à celles d’autres opérations de piratage attribuées à la Chine.

Selon l’entreprise américaine,ces derniers mois, plusieurs enquêtes ont montré que la Chine aurait réalisé des cyberattaques à l’encontre de Tibétains bouddhistes et de musulmans ouïgours, afin de maintenir sa surveillance sur les minorités religieuses.

Cette intrusion informatique a eu lieu alors que la Chine et le Vatican doivent statuer en septembre 2020 sur le renouvellement de l’accord conclu en 2018 concernant la nomination des évêques du pays.

Lire aussi : L’accord Vatican-Chine confirmé par le Pape François

Cet accord avait permis d’apaiser les tensions entre la Chine et le Vatican, qui n’entretenaient plus de relations diplomatiques depuis près de 70 ans. Selon le rapport américain, l’attaque aurait également pu servir à obtenir des informations sur l’implication de l’Église catholique dans les manifestations pro-démocratie à Hong Kong.

Le Vatican n’a pas encore réagi au rapport de l’entreprise Recorded Future. Cependant, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères chinois a assuré que son pays n’était pas responsable de ces attaques et qu’il se posait au contraire en «fervent défenseur» de la cybersécurité.

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