jeudi, avril 25

L’économie chinoise affectée en trois temps

L’épidémie de coronavirus affecte l’activité économique et commerciale de toute la Chine, entre réseaux routiers bloqués, vols annulés et marchés désespérément vides, de nombreux commerçants craignent la faillite.

Près de 630 morts et plus de 31 000 personnes contaminées. Le bilan du nouveau coronavirus est désormais plus lourd en Chine que celui de l’épidémie de SRAS qui a frappé le pays en 2002 et 2003. En dehors des conséquences sanitaires, la deuxième économie mondiale commence à souffrir sur le plan économique et financier.

En pleine transition économique, le gouvernement s’appuie sur une contribution plus importante de la consommation intérieure et des services par rapport à un modèle soutenu durant trente ans par les investissements et les exportations industrielles.

Or en 2019, les services ont contribué à plus de 50% du PIB. La production industrielle a augmenté de 5,7% en 2019, contre 6,2% en 2018, les ventes de bien de consommation au détail sont, elles, en hausse de 8%. Le confinement actuel du pays risque de peser un peu plus sur le ralentissement que connaît déjà l’économie chinoise.

Interrogée par l’Usine Nouvelle, Agatha Kratz, économiste chez Rhodium group, a expliqué que l’épidémie peut affecter l’économie en trois temps.

« Le premier est la période du nouvel an où il y a clairement eu un manque à gagner pur et simple en matière de consommation car c’est une période où les gens achètent beaucoup, vont au cinéma, au restaurant, offrent des cadeaux »

Le deuxième temps est celui d’après le nouvel an, avec la reprise de l’activité. Outre l’annonce de reprise de l’activité des entreprises hors de la province la plus touchée, le Hubei, la question est de savoir si les gens sortiront de chez eux et si les migrants vont bien retourner dans les usines.

D’autant plus que les fermetures d’usine ont affecté la structure des petites entreprises, devenues un axe majeur de l’économie chinoise pour Beijing. « Selon une étude réalisée en Chine, 68 % des PME manufacturières ont indiqué qu’elles ne tiendraient pas au-delà de deux semaines » a indiqué Agatha Kratz.

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