jeudi, avril 25

L’épouse de Meng Hongwei porte plainte contre Interpol

L’épouse de l’ex-président chinois d’Interpol Meng Hongwei a annoncé sont intention d’engager devant la Cour permanente d’arbitrage de La Haye une procédure contre Interpol, organisation internationale de police criminelle, dont le siège est à Lyon.

Elu en novembre 2016 à la tête d’Interpol, Meng Hongwei a disparu le 25 septembre 2018 lors d’un voyage en Chine. La France a alors ouvert une enquête pour disparition inquiétante, mais la Chine a annoncé quelques jours plus tard qu’une enquête pour corruption avait été ouverte contre lui.

Son épouse, Grace Meng a obtenu l’asile en France .Elle dénonce depuis la nature politique de sa mystérieuse disparition et récusé les accusations portées contre lui par le gouvernement chinois.

Dans une déclaration transmise ce 7 juillet à l’agence de presse Reuters par ses avocats français, elle reproche à Interpol une « attitude sans précédent, pour une organisation internationale ».

Interpol « n’a ni protégé ni assisté ma famille et est complice des agissements illicites du pays membre qu’est la Chine », a-t-elle assuré dans sa déclaration. « En conséquence, et en dépit de menaces par Interpol d’une action juridique si je parle, j’annonce aujourd’hui que j’ai lancé une procédure contre Interpol devant la Cour permanente d’arbitrage de La Haye », (CPA), a-t-elle écrit.

La CPA a été créée en 1899 afin de faciliter l’arbitrage et toutes autres formes de règlement des différends entre États.

Pour elle, « un tribunal sera constitué et décidera si la disparition de mon mari ne relève que des institutions compétentes en France et en Chine comme le dit Interpol, ou si Interpol a elle-même violé ses obligations envers ma famille ».

De son côté, Interpol a regretté dans un communiqué à Reuters que Grace Meng et ses avocats aient « décidé de violer la confidentialité de ces procédures » et a nié avoir menacé l’épouse de Meng Hongwei.

« Interpol a rappelé aux requérants et à leurs représentants leur obligation légale de respecter la confidentialité de ces procédures », a indiqué un porte-parole de l’organisation.

Pour lui, décrire cet avertissement comme une menace visant à faire taire Grace Meng est « complètement » abusif. Interpol conteste aussi catégoriquement toute implication ou complicité avec les « actions de la Chine » contre l’ancien président de l’organisation.

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